Rouen : le militaire a vu rouge

JUSTICE. Ivre, ce jeune grenadier voltigeur croyait frapper à la porte d’un ami quand un inconnu a ouvert. Les coups ont plu. Le soldat a été condamné.

C’est à la suite d’un banal quiproquo qu’un homme a été sérieusement blessé lors d’une bagarre, à Rouen, la veille de Noël. L’auteur : Damien S., un militaire en permission âgé de 21 ans et qui a été condamné à un an de prison, dont la moitié assortie d’un sursis avec mise à l’épreuve. Un sursis de huit mois de prison a par ailleurs été révoqué. Effet de la clémence de cette saison de Noël peut-être, l’homme n’a pas été incarcéré mais il devra prochainement s’expliquer avec les autorités militaires et pourrait perdre le bénéfice de son contrat de 5 ans au sein d’un régiment de grenadiers voltigeurs, ces combattants de première ligne de l’armée de terre. Il avait pourtant accédé au grade de soldat de 1re classe…

Les oreilles dégagées par la coupe militaire, ce grand blond en pull bleu a répondu posément à toutes les questions du tribunal, le ponctuant à chaque fois d’un respectueux « Monsieur le juge ».
Le 24 décembre dernier, le jeune homme était allé en boîte de nuit et avait bu un peu plus que de raison. Quand il est rentré au petit matin, il a frappé à la porte d’un voisin, croyant trouver dans cet appartement de la rue du Renard un ami. Ce qu’il ignorait, c’est que son ami venait de déménager et qu’un couple venait de s’installer.

« Ce n’était pas mon voisin »

A force de tambouriner à la porte, « parce que je voulais lui taxer une cigarette », l’homme de la maison s’est réveillé et a ouvert la porte. « J’ai vu ce monsieur. Ce n’était pas mon voisin. Il était énervé, il m’a poussé et insulté, et c’est là que la bagarre a commencé ». Le voisin en question, un chauffagiste, a eu la main brisée dans la bagarre et l’on comprend qu’il n’ait pas apprécié d’être réveillé par un parfait inconnu aux petites heures de la matinée.
« Mais quand vous vous êtes rendu compte de votre erreur, pourquoi n’êtes-vous pas parti, tout simplement ? », a demandé le tribunal. « C’est ce que j’aurais dû faire », a admis le soldat, qui a été interpellé quelques heures plus tard alors qu’il était encore sous l’emprise de l’alcool.
A son encontre, la procureure de la République a requis un an de prison dont quatre mois avec sursis. La défense a suggéré que Damien S. avait été provoqué par l’agressivité d’un voisin, surpris en plein sommeil…

Source: paris-normandie.fr

Cet article a 2 commentaires

  1. 44magnum

    Bonjour,
    Il faudra expliqué à ce journaliste ce que nous les anciens avions connu, qui s’appelait  » l’accession à la distinction de 1°classe » et ce qui se pratique maintenant. Maintenant, dans le sacro-saint cadre de la conservation de la ressource, le jeune engagé se verra attribuer AUTOMATIQUEMENT à son 7° mois de service, je ne sais trop comment l’appeler « grade de ou appellation de 1° classe » et ce hélas SANS AUCUN CRITERE DE QUELQUE DE MERITE QU’IL SOIT. Je ne suis donc pas plus étonné que çà…

  2. 44magnum

    Désolé, il faudra, expliqueR…..et si j’en ai fait d’autre mes excuses à MOLIERE…

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