Le 4e régiment d’hélicoptères des forces spéciales, stationné en Béarn, intervient partout dans le monde. Qui sont ces hommes ?
Ils sont partout. En Afghanistan bien sûr, mais il y a eu aussi la Libye, les autres théâtres africains ou encore le Liban. Ce sont les forces spéciales dont le 4e régiment d’hélicoptères, équipé d’une quarantaine d’appareils, stationne en Béarn, face au 5e RHC à Pau-Uzein. Forte de 400 hommes, cette unité, qui apporte la contribution de l’armée de terre aux « opérations spéciales » menées par la France à travers le monde, vit naturellement dans l’ombre.
« C’est une habitude, nous n’aimons pas l’exposition », glisse simplement le général Didier Brousse, nouveau délégué militaire départemental, chargé depuis août du commandement de cette brigade. Missions de renseignement, survols et/ou immersions en terrains hostiles, opérations d’infiltration, transmissions de données… Qu’il s’agisse d’appuyer ou de transporter des commandos, les missions confiées à la BFST sont multiples, souvent périlleuses et toujours accomplies loin des feux médiatiques.
Des pertes « sur tous les théâtres d’opérations »
« Nous avons un outil très réactif, au service du pouvoir, et qui permet de faire certaines choses autrement, en laissant peu d’empreintes au sol », explique le général en pesant ses mots.
Bien sûr, il peut y avoir de la casse, d’autant que le niveau d’engagement est actuellement très élevé. Le chef de corps confirme d’ailleurs que, « sans être en surcharge », ses hommes n’en sont pas moins « bien occupés ». Et des pertes ont hélas été déplorées « sur tous les théâtres d’opérations où nous avons été engagés » (lire par ailleurs). Pour ces hommes triés sur le volet, cela a en fait commencé dès le début des années 90 à l’occasion des premiers déploiements dans le bourbier de l’ex-Yougoslavie.
Si tous les risques sont bien sûr inhérents au métier, le 4e RHFS de Pau-Uzein, dont la « montée en puissance est toujours en cours » au plan des moyens techniques, n’est pas pour autant réservé aux seules « têtes brûlées ». Repoussant tous les clichés faciles, le général Brousse préfère parler « d’une sélection très fine » de militaires volontaires au sein « d’une unité à très haute valeur ajoutée ».
« Rambo et égocentriques sont bannis »
« On ne veut pas de « m’as-tu vu » ! Tous les Rambo et autres égocentriques sont bannis ». En lieu et place, les forces spéciales, qui comptent 4 000 hommes (toutes armes confondues) en France, préfèrent retenir dans leurs rangs « des gens normaux, accrocheurs et surtout équilibrés », ce dernier qualificatif semblant être le plus important de tous.
« Ici, au nom de principes supérieurs à nos sacrifices personnels, on ne fait pas semblant », reprend le patron. Bien que très entraînés, ces militaires « ne sont pas des surhommes » même si une pratique sportive quotidienne est la norme. Selon le général Brousse, le niveau d’exigence requis se résume en quelques mots : « s’entraîner plus, plus longtemps, et dans des conditions plus difficiles, pour faire ce que d’autres ne parviennent pas à accomplir ».
Exercice d’entraînement, « l’opération Cobalt », programmée fin janvier à Pau avec d’autres unités spéciales françaises, permettra de poursuivre à grande échelle la préparation de ces militaires de l’ombre.
Des soldats pris plusieurs fois sous le feu
Les membres des forces spéciales ont beaucoup donné ces deux dernières années en Afghanistan. Engagé là-bas depuis 2010, dans le cadre de « l’opération Pamir », le 4e régiment d’hélicoptères des forces spéciales s’est suffisamment distingué pour être, fin novembre dernier, mis à l’honneur aux côtés….
Lire la suite sur le site larepubliquedespyrenees.fr en cliquant [ICI]