Point de vue. Nicolas Sarkozy recolle aux militaires (Hubert Coudurier)

Autant sa première visite à l’Ile-Longue avait agacé les militaires par sa désinvolture, autant sa venue mardi à l’École Navale a été réussie. À l’époque, son anticonformisme avait été jugé déplacé dans le sanctuaire de la force de frappe. Ce fut ensuite sa prise de bec avec les généraux, accusés d’amateurisme lors du grave accident survenu au 3e RPIMA de Carcassonne, qui entraîna la démission du chef d’État-major de l’armée de Terre.

À l’issue du Livre blanc de la Défense, qui devait entraîner une réduction du format des armées de l’ordre de 20% avec de nombreuses fermetures de casernes, un collectif d’officiers anonymes avait dénoncé dans Le Figaro ces coupes claires qui affaiblissaient l’outil militaire. Il n’empêche, la capacité de Nicolas Sarkozy à gérer les crises, sa mutation en chef de guerre lui a permis de retrouver l’estime des soldats. À l’évidence, les opérations menées tant en Afghanistan qu’en Côte d’Ivoire ou en Libye ont rendu à l’armée française sa fierté en démontrant ses capacités opérationnelles malgré l’étroitesse des moyens. Et cela au service de justes causes. «Ce n’est pas un fana mili, mais les désaccords étaient superficiels. Les militaires lui savent gré d’avoir utilisé l’outil sans s’en servir comme d’une variable d’ajustement budgétaire», plaide le ministre de la Défense, Gérard Longuet, plus apprécié par ses troupes que son prédécesseur. Sans adhérer totalement au propos qui charge François Hollande de la démarche inverse, campagne électorale oblige, il est clair que Nicolas Sarkozy a finalement pris la mesure du…

Lire la suite sur le site letelegramme.com en cliquant [ICI]

À lire également