Commandant la brigade La Fayette en Afghanistan / La devise du général Palasset : « Écouter, comprendre, décider » (par Hervé CHABAUD)

Le patron de la 1re brigade mécanisée de Châlons-en-Champagne est avec son état-major depuis plusieurs semaines sur le théâtre afghan. Il nous explique sa mission et celle de ses soldats.

Mon général, après votre commandement en Côte d’Ivoire et un court passage à Châlons, vous avez été porté à la tête de la brigade La Fayette en Afghanistan. Vous voici en Kapisa depuis quelques semaines, comment s’effectue aujourd’hui l’assistance auprès de l’armée nationale afghane ?

En partie armée par l’état-major de la 1re brigade mécanisée et ses unités, la brigade La Fayette accompagne dans sa zone de responsabilité la 3e brigade du 201e corps de l’armée nationale afghane et les forces de police afghanes pour qu’elles soient en mesure d’assurer, à leur tour, la sécurité.
L’action que nous menons en Kapisa et Surobi s’inscrit clairement dans la perspective du processus de transition. Celui-ci commence lorsque les forces afghanes ont atteint un niveau suffisant et que la reconstruction et la gouvernance sont avancées. L’annonce par la présidence afghane, le 27 novembre dernier, de l’inscription de la Surobi au processus de transition résulte du travail accompli par les forces françaises dans ce secteur depuis 2008. Nous pouvons en être fiers.

Quels sont les types de missions que vous coordonnez avec votre état-major ? Pouvez-vous nous parler un peu de votre quotidien ?

Nos efforts visent à protéger la population en luttant contre les insurgés et en réduisant leur influence, à accompagner la transition de la Surobi et à créer les conditions d’entrée de la Kapisa dans ce processus. Nous préparons également le désengagement progressif de la force que rendent possible ces avancées sur le terrain. Ainsi, le 19 octobre, les 200 premiers soldats sont rentrés en France. D’ici la fin de l’année, 200 autres quitteront le théâtre d’opération. Cinq mille militaires et policiers afghans sont désormais déployés en Kapisa et Surobi. Notre objectif est d’accompagner progressivement ces forces de sécurité pour qu’elles acquièrent encore d’avantage d’autonomie, de confiance et d’efficacité. Concrètement, et compte tenu des progrès réalisés, nous sommes principalement en appui des forces afghanes pour leur permettre de prendre à leur compte les missions de sécurisation. Sur les huit districts dont nous avons la responsabilité, seuls ceux de Tagab et d’Alah Say connaissent encore des difficultés.
En ce qui me concerne, je vis à proximité de mon état-major. Je l’oriente et valide ses propositions. Mais, j’attache une importance première à travailler au quotidien avec l’ensemble de nos partenaires opérationnels, qu’ils soient de l’Isaf ou des forces de sécurité afghanes. En effet, la prise en compte globale de l’environnement de ma zone de responsabilité est essentielle. Il ne se passe guère de journée sans échange avec le général commandant la 3e brigade ANA ou avec les gouverneurs ou sous-gouverneurs. Je vais aussi constamment à la rencontre de nos unités, de nos soldats afin de percevoir leurs difficultés et recueillir leur point de vue.

Comment sont les relations avec les populations locales que nos militaires rencontrent ?

Nous privilégions les …

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