La police allemande vient de perquisitionner chez six anciens nazis.
C’est un rebondissement qu’ils n’étaient plus très nombreux à imaginer. Forcément. Soixante-sept années après un massacre qui n’aura épargné que six villageois, les survivants d’Oradour-sur-Glane ne sont cette fois plus que deux à respirer encore. Par un communiqué, la police allemande a ainsi révélé hier avoir perquisitionné le domicile de six octogénaires soupçonnés d’être impliqués dans la tuerie de 10 juin 1944.
Six hommes âgés de 85 à 86 ans, installés dans différentes villes d’Allemagne, mais tous autrefois membres de cette terrible 3e division de Panzergrenadier Der Führer, qui tua 642 personnes – dont 247 enfants – dans le petit village de Haute-Vienne.
Joint hier par « Sud Ouest », Robert Hébras n’a pas caché sa joie, mêlée d’une certaine stupeur. « Je viens d’apprendre la nouvelle, c’est incroyable, mais j’en suis très heureux. »
« Qu’ils parlent enfin… »
Rescapé de l’hécatombe, durant laquelle il avait eu la vie sauve en simulant la mort sous les cadavres de ses camarades, Robert Hébras veut désormais croire à de nouvelles révélations. « Je ne sais pas combien de ces criminels sont encore en vie, ni si l’enquête donnera quelque chose, mais je sais en revanche que beaucoup de questions sont encore sans réponse… à commencer par la raison de ce massacre, et le déroulement précis de la journée. »
Âgé de 86 ans, M. Hébras ignorait lui aussi tout de ces nouvelles investigations menées depuis quelques semaines à la demande de l’office fédéral chargé de l’élucidation des crimes nazis….
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