760 gendarmes pour surveiller les réacteurs nucléaires (Christophe Cornevin)

Claude Guéant a admis des «défaillances du dispositif» de sécurité des centrales nucléaires.

«Confidentiel défense»: la classification est quasi omniprésente et la discrétion de rigueur dès qu’il s’agit de détailler la protection des installations nucléaires en France. Stratégiques et au cœur d’incessantes polémiques, ces sites sous haute surveillance ont pourtant été le théâtre d’intrusions et de retentissants coups d’éclats. En mars 2007, une douzaine de militants de Greenpeace avaient ainsi réussi à pénétrer dans la centrale de Belleville-sur-Loire. En quelques minutes, ils avaient grimpé à l’aide de cordages sur une des grandes tours de refroidissement pour y peindre en lettres géantes «EPR = DANGER».

Par un heureux hasard de calendrier, les ministères de l’Intérieur et de l’Économie avaient décidé de créer le même mois des pelotons spécialisés de protection de la gendarmerie (PSPG). Ces unités, en charge de la protection des réacteurs en France, ont recruté 760 hommes et femmes triés sur le volet pour défendre dix-neuf centres nucléaires de production d’électricité (CNPE), dont celui de Flamanville, de Cruas, de Chooz ou encore du Tricastin. Spécialement formé par le GIGN, chaque peloton, composé de 37 militaires placés sous les ordres d’un officier, sécurise une centrale. Alors qu’une première équipe d’intervention est en alerte 24 heures sur 24, une seconde doit être mobilisable en moins d’une heure. «Que ce soit dans l’enceinte même ou à ses abords, les pelotons spécialisés peuvent intervenir en première ligne en atmosphère dégradée, quelle que soit la situation», observe Pierre-Henry Brandet, porte-parole du ministère de l’Intérieur. Entraînés à répondre à d’éventuels actes de sabotages, des raids commandos criminels ou terroristes, ces militaires ont la particularité d’être intégralement financés -hormis leur armement- par EDF.

Aucune amende

Selon nos informations, deux derniers pelotons devraient se déployer d’ici à la fin 2012 sur le site de stockage de Creys-Malville et autour de la centrale de Sury-près-Léré. Les installations de Nogent-sur-Seine, où….

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