L’Adefdromil prend acte de l’indigence du débat sur l’avenir des armées et de la condition militaire tel qu’il s’est exprimé, c’est à dire a été occulté volontairement, à l’occasion des élections présidentielles. Débat dans lequel il trouvait ou aurait dû trouver légitimement sa place si on se réfère aux responsabilités que la Constitution réserve au Président de la République.
Ici, comme pour d’autres sujets d’importance, il semble que la volonté de « lissage » et d’ « occultation » des problèmes l’ait emporté dans un but électoraliste.
Faute de mieux, lors des élections législatives, et compte tenu du fait que les députés votent le budget, nous demanderons donc aux candidats de se prononcer sur des questions simples.
– Volonté de refonte du statut en vue de donner aux militaires une authentique possibilité d’exprimer leurs problèmes professionnels, indépendante des hiérarchies, avec les garanties afférentes.
– Reconnaissance de la double nature de la fonction militaire : fonction publique à part entière et fonction aux servitudes exceptionnelles dérogatoires du droit commun de la fonction publique, qui méritent des contreparties justes et adaptées.
– Protection des militaires contre les abus éventuels de pouvoir des supérieurs hiérarchiques et sanction réelle et contrôlée de ces abus de pouvoir.
– Développement de droits sociaux des militaires et protection des militaires contre l’ostracisme.
– Aide aux familles du fait des conséquences pour elles des contraintes du métier militaire.
– Transparence dans la gestion des personnels et stricte application des lois en vigueur.
– Suppression des archaïsmes dans l’organisation des armées.
– Volonté de mettre un terme à la précarité des carrières.