La France vient de perdre son dernier « poilu », témoin de l’effroyable guerre qu’a été celle de 1914-1918.Désormais les seuls témoignages de cette époque seront écrits ou audiovisuels.
Cette guerre est certainement la dernière à laquelle la France a pris une part majeure et décisive.
De par son ampleur, de par le nombre de victimes, mais aussi de familles concernées, elle marqua à jamais les esprits.
Ces hommes pendant plus de 4 ans ont tout enduré : la peur, la fatigue, le vent, la pluie, la neige ; la boue en hiver, les rats, la chaleur en été.
Ils ont du supporter des bombardements incessants et les assauts meurtriers décidés par des chefs éloignés peu soucieux de leurs conditions.
Ils ont tenu parce qu’ils savaient ce qu’ils défendaient et pourquoi ils se battaient. Même si ils sont partis fervents patriotes, ils sont devenus au fil des morts, des combats, des résignés qui n’ont jamais flanché…
Adulés entre les deux guerres, oubliés après 1945 ; moqués après les évènements de1968, ils ont été harcelés et exposés comme des bêtes de foires au fur et à mesure qu’ils disparaissaient un à un.
Dans une société, où consumérisme et individualisme côtoient déresponsabilisation et repli sur soi, puissions-nous encore méditer longtemps sur les souffrances endurées par ces hommes au nom de leur patrie.
Eric Bonvalot
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