Retour sur la mort suspecte de l’ingénieur André Rigault

Le 12 janvier 1998, l’ingénieur civil sous contrat André Rigault est retrouvé mort sur son lieu de travail, à la DCN INDRET près de Nantes. C’était il y a dix ans et l’Arsenal d’Indret dépendait du Ministère de la Défense.

L’enquête diligentée par les gendarmes de l’entreprise a conclu très rapidement à une mort par pendaison sans rapport avec les activités professionnelles et en dehors des heures de travail puisque le corps d’André Rigault était retrouvé à terre non pas dans son bureau mais dans le centre d’essai …pourtant partie intégrante de l’entreprise !

A 20h50, le lundi 12 janvier 1998, le médecin du SAMU de NANTES constate le décès et à 21 heures, l’enquête est close…

Malgré les demandes répétées de la concubine d’André Rigault, aucune autopsie n’est effectuée ! L’heure de sa mort est approximative. Plus grave : André Rigault ayant fait don de son corps à la science, celui-ci est déposé au laboratoire d’Anatomie de la Faculté de Médecine de NANTES malgré la mention « obstacle médico-légal » apposée par le médecin sur le certificat de décès. Juridiquement, cette mention suspendait le don du corps jusqu’à ce que l’autorité judiciaire se soit prononcée. Bien d’autres négligences apparaissent dans le dossier parmi lesquelles l’absence de scellés sur les pièces à conviction…

Les articles de presse mis en ligne avec l’autorisation de leurs auteurs sont édifiants et je vous recommande tout particulièrement celui de Dominique BLOYET qui rappelle avec justesse certains éléments importants de ce dossier.

Cela fait dix ans que madame Annick Le SAUX, compagne d’André Rigault, se bat pour connaître la vérité sur sa mort. A ce jour, ni le dossier pénal, ni le dossier Sécurité Sociale n’ont abouti. Il y a eu de nombreux articles dans la presse, elle a dépensé beaucoup d’énergie et s’est finalement heurtée à la loi du silence. Quand elle a réclamé au ministère de la Défense certaines pièces versées au dossier elle a obtenu pour seule réponse que ces documents n’avaient pas pu être retrouvés ni dans les services de la Délégation Générale pour l’Armement où sont entreposées les archives de la DCN, ni dans les services de la Gendarmerie Nationale.

Cette affaire rappelle par certains de ses aspects l’étrange assassinat du juge BORREL à Djibouti.

Si vous êtes en possession d’informations sur cette affaire, merci de contacter

Madame Annick Le Saux : annick.lesaux@gmail.com Association de défense des droits des militaires : contact@adefdromil.org

Michel BAVOIL, Président de l’Adefdromil

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