Communiqué de presse

Paris, le 15 juillet 2007

ASSOCIATION DE DEFENSE DES DROITS DES MILITAIRES

Association régie par les dispositions de la loi du 1er juillet 1901
Siège social : 28, rue d’Edimbourg – 75008 PARIS
Tél.:01.42.93.30.52 – 06 72 18 44 57
Site Internet : www.defdromil.org adresse courriel : contact@adefdromil.org
représentée par son vice président en exercice le Colonel (e.r) Jacques BESSY

COMMUNIQUE DE PRESSE DE L’ADEFDROMIL

Vendredi 13 juillet 2007, un Adjudant de l’escadron 42/1 de gendarmerie mobile a été abattu par un gendarme traité pour des problèmes psychiatriques dans l’enceinte même du casernement de l’avenue Henri Barbusse à Malakoff (Hauts de Seine), à la suite d’un différend de service remontant à quelques mois. Ce militaire a ensuite tué ses deux enfants avant de retourner son arme personnelle contre lui-même.

L’ADEFDROMIL, Association de Défense des Droits des Militaires, s’incline devant la douleur des familles des victimes et leur présente ses condoléances attristées.

L’Adjudant, victime, était membre de l’ADEFDROMIL qu’il avait rejoint après qu’on ait porté des accusations calomnieuses graves contre lui et que ses chefs directs l’aient, sans enquête, destitué de sa fonction d’adjudant d’escadron, puis aient tenté de le faire muter.

Il avait obtenu à l’automne 2006, sur les conseils de l’Adefdromil et de Maître David DASSA LE DEIST, avocat au Barreau de Paris un entretien avec l’inspecteur général des Armées (gendarmerie). Il avait alors démontré le caractère calomnieux des accusations proférées par celui qui allait devenir son meurtrier. A la suite, il avait obtenu un poste plus valorisant au niveau supérieur, c’est-à-dire au groupement de gendarmerie mobile depuis fin 2006. Compte tenu de cette affectation prouvant la légitimité de son action, il avait sursis à déposer une plainte pour dénonciation calomnieuse dans un souci d’apaisement. Il avait néanmoins demandé communication des documents le concernant relatifs à cette affaire, qu’il n’avait pas encore obtenue.

Avant d’être affecté à Malakoff, l’adjudant avait servi à Marseille d’où il était originaire, puis à Grasse, en Guyane et à Versailles. Il avait été détaché en Yougoslavie et Bosnie en 1993, puis au Kosovo en 2003 sous commandement italien sur demande de la direction générale de la gendarmerie, compte tenu de sa maîtrise de la langue italienne. Il y avait obtenu des appréciations élogieuses tant des autorités françaises qu’italiennes.

L’ADEFDROMIL conteste donc formellement les propos du général Rémy, commandant la région de gendarmerie d’Ile de France qui a déclaré vendredi après-midi: « Le drame n’a rien à voir avec la profession, c’est un conflit d’ordre individuel».

C’est bien un différend d’ordre professionnel qui est à l’origine du drame. Manifestement, le désarmement du meurtrier, auteur de la dénonciation calomnieuse, était une mesure insuffisante, d’autant plus que l’intéressé faisait l’objet d’un suivi psychiatrique. Par ailleurs, les militaires de la gendarmerie ont l’obligation professionnelle d’occuper les logements concédés par nécessité absolue de service en caserne. C’est donc bien le mode d’exercice de la profession de gendarme qui est à l’origine du drame. Il appartiendra éventuellement à la justice et selon les voeux de la famille de la victime de déterminer si une faute est imputable à l’institution.

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