Au Ministère de la Défense, une prise en main plutôt … Molle

Dans toutes les bonnes familles, il y a un curé et un militaire.

Chez les Morin, on connaissait Léon Morin, le prêtre, symbole du goupillon, et on attendait beaucoup d’Hervé, nouveau ministre de la défense pour qu’il soit le sabre.

Depuis sa nomination, le 18 mai 2007, on a malheureusement peu vu, M. Hervé Morin sur le front des troupes.

Il a loupé sa prise de fonction en omettant de se rendre à la cérémonie en l’honneur des 8 militaires morts en service dans le Sinaï et de surcroit il a laissé se perpétrer une injustice et une discrimination maintes fois dénoncées par l’ADEFDROMIL, celle des décorations attribuées à titre posthume en fonction de la situation des intéressés sous l’uniforme : la légion d’honneur pour les officiers, la médaille militaire pour les autres (1) Plusieurs membres des familles touchées par ces disparitions n’ont pas manqué de faire part de leur émoi.

Dans les jours qui ont suivi, M. Hervé Morin a fait la une des journaux grâce à la seconde place obtenue par l’un de ses purs sangs au prix du Jockey Club à Chantilly.

Puis, il a consacré beaucoup d’énergie à structurer son nouveau parti, à présenter des candidats incluant certains de ses proches pour récolter la manne du financement des partis politiques.

Qui commande pendant ce temps là ?

Est-ce le préfet Patrice Molle, petit bazar (2) à Saint Cyr du CEMA, du CEMAT et du DGGN ou bien les généraux prennent-ils leurs ordres directement à l’Elysée ?

Pour les marins, qui comparent volontiers le ministère à un paquebot, le bateau continue normalement sur son erre.

Quant aux cavaliers au langage moins châtié et qui connaissent l’importance d’un bon début dans une séance d’équitation, ils disent volontiers que « la prise en main » a été un peu … Molle.

La récréation des élections législatives étant terminée, à quand une vraie prise de commandement en fanfares et trompettes ?

(1) Legio patria ou cosa nostra ?

Le désordre de la Légion d’honneur à titre militaire

Morts en service commandé

(2) A Saint Cyr, nom donné à un élève de la promotion des jeunes

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