En attendant la revue

Par Mustapha BIDOCHON*

L’Adefdromil qui depuis un certain temps déjà nous tient informés des « états d’âme » de la Gendarmerie, nous rappelle qu’elle ne fait pas partie de ceux qui « prennent le train en marche» ou pratiquent la Méthode Coué pour complaire à la « France d’en haut »( suivez mon regard !!).Elle n’a effectivement pas attendu « le grand déballage » pour dire que les clignotants sont au rouge.

Son dernier article arrive à point nommé à quelques jours de l’échéance de ce 26 Mars (certains semblent l’attendre dans une grande angoisse…), qui verra une fois de plus nos Gendarmes…« se porter consultants ».

Ce dernier « point de situation » est donc le bienvenu pour mieux comprendre la succession des évènements et plus encore ce que cachent certaines initiatives. Il nous propose :

Un rappel chronologique tout d’abord…Depuis le signal d’alarme de l’automne 2006 concernant de graves mécontentements au sein des « communautés de brigades », le tollé général après la publication des nouvelles grilles indiciaires, l’intervention du comité d’entente des associations de la Gendarmerie (CEAG) et du « Trèfle » adressant un courrier aux candidats à l’élection présidentielle et enfin, le « pavé dans la mare » du GEC… les gendarmes en colère annonçant qu’ils iraient déposer leurs doléances aux sièges des Groupements et Régions le 26 Mars prochain . Nous en sommes là !… Une analyse indispensable pour faire le distinguo entre les motivations profondes de quelques associations trop mal connues du «grand public»: le Trèfle, l’Essor, le Gec… dont on nous apprend que certaines interventions sont initiées depuis l’étranger et que des « taupes » n’hésitent pas à injecter des messages injurieux, voir scatologiques (j’ai vérifié … c’est à peine exagéré!)

Oui, vraiment ! Qui manipule qui ?

On a l’impression d’assister à un pugilat dans un sombre « cul de basse fosse », où l’on s’échangerait des coups sans se voir.

Dans un tout récent « communiqué de presse », Monsieur Jean Claude SEGUIN rédacteur en chef de l’Essor, nous dit : « La gendarmerie restant militaire (ce que nous souhaitons à l’UNPRG comme à l’Essor …), va-t-on enfin régler le problème de la dualité de traitement avec la Police, en mettant « à plat » les avantages de soldes et de carrière? Les Gendarmes sont très en retard sur les traitements des Policiers et des Personnels de l’Administration pénitentiaire ».

Détournant légèrement le regard (vers le bas !), les Gendarmes pourraient-ils considérer le sort fait à «leurs camarades» des Armées de Terre, de l’Air et de la Marine qui pas plus qu’eux n’ont la capacité syndicale, ne bénéficient pas des mêmes conditions matérielles, doivent laisser leurs familles dans de coûteuses locations et ont trop souvent du mal à « poser leurs cantines » entre deux Opex.

Retournant en le prolongeant les propos de Monsieur SEGUIN ils pourraient aussi lui répondre la chose suivante :« Le «autres» Militaires sont très en retard sur l’ensemble des conditions matérielles dont jouissent « leurs camarades » de la Gendarmerie … la Gendarmerie étant militaire (si tant est qu’elle le reste après les élections …) va-t-on enfin régler le problème de cette dualité de leur « situation » avec celle de la Gendarmerie Nationale en les alignant sur ses avantages de soldes et de carrière et peut-être même … de logement ? »

L’observateur extérieur et par conséquent impartial que je suis avait déjà eu l’occasion de le dire ici même : si le problème de la « civilianité » de la Gendarmerie ne se règle pas, celui de la « gendarmisation » du reste de l’Armée ne devrait pas tarder à suivre.

Et tout ça, ça fait d’excellents Français (air connu !).

* pseudonyme d’un officier supérieur (e.r)

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