En Afghanistan, les soldats français plus présents sur le terrain (De Dominique CHABROL-AFP)

PARIS — Engagée dans la campagne aérienne internationale en Libye, la France poursuit simultanément ses opérations en Afghanistan, où ses troupes renforcent leur présence sur le terrain pour accroître la pression sur les insurgés.

Loin de la guerre aérienne et des frappes ciblées, un attentat-suicide au cours duquel six soldats français et quatre civils afghans ont été blessés mercredi dans l’est afghan est venu rappeler la sale guerre à laquelle les soldats de la coalition multinationale sont confrontés depuis près de dix ans.

L’opération en Libye n’a pas modifié le dispositif français en Afghanistan, où 4.000 soldats français sont actuellement déployés, souligne l’état-major.

Depuis quelques semaines, il a même été légèrement renforcé. L’opération « Endurance » vise à maintenir les soldats français hors de leurs bases dans la région de Kapisa (est), où les accrochages avec les rebelles sont fréquents.

« Un effort de présence est fait dans la vallée de Tagab, dans ce que l’on appelle la zone verte, pour que les insurgés ne réoccupent pas cette zone et ne mettent pas la pression sur la population », souligne le porte-parole de l’état-major, le colonel Thierry Burkhard.

Les soldats français ne sont plus concentrés dans les FOB, les bases opérationnelles avancées, mais occupent désormais le terrain. Deux compagnies sont maintenues en permanence dans un périmètre au sud de Tagab, avec un dispositif qui combine patrouilles et postes fixes de surveillance.

« Le fait que les unités soient maintenant hors des FOB laisse beaucoup moins de marge de manoeuvre aux insurgés », souligne le porte-parole.

L’arrestation la semaine dernière d’un groupe de rebelles qui s’apprétaient à poser un IED (une bombe artisanale) sur la route Vermont, qui relie le nord du pays à la région de Kaboul, montre selon lui « l’efficacité d’un dispositif de surveillance permanent sur le terrain ».

Les forces françaises doivent obtenir des résultats dans cette zone proche de la frontière pakistanaise et sécuriser l’axe nord-sud, capital pour l’approvisionnement et l’économie de l’Afghanistan. Au moment où les Etats-Unis pressent leurs alliés d’intensifier leurs opérations pour respecter la date de 2014 fixée pour un retrait du pays des forces sous commandement de l’Otan.

Ailleurs, la décision annoncée le 22 mars par le président afghan Hamid Karzaï de ne pas retenir le district de Surobi, près de Kaboul, parmi les zones dont la sécurité doit être transférée dès juillet aux autorités afghanes, va retarder le redéploiement des forces françaises.

Attendue à Paris comme une étape…

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