Pourquoi cet acharnement contre Régis LE TOHIC ?

Le 3 décembre 2004, Régis LE TOHIC s’enfermait sur son lieu de travail : le dépôt militaire de Connantray, ce afin d’attirer l’attention sur son cas particulier et celui de bien d’autres militaires.

Le 6 décembre au matin, il se rendait aux autorités après avoir obtenu l’assurance que son dossier militaire serait réexaminé. Il fut aussitôt placé en garde à vue puis incarcéré.

Rebondissements au terme de la détention préventive

Fin mars 2005, après près de 4 mois d’enfermement à la Maison d’arrêt de Reims, sur demande de son avocat, Maître DUCREY, Régis, a fait l’objet d’une décision de remise en liberté (sans aucune contrainte) pris par un collègue de la Juge chargée de la procédure d’instruction.

Aussitôt, le préfet de Région a décidé une mesure de placement d’office et a fait transférer Régis pour un isolement psychiatrique au CHS de Sarreguemines (MOSELLE), soit deux départements plus loin) et ce sans qu’aucune obligation de traitement médical ne soit demandée.

Sa famille, consternée par cette nouvelle décision, s’inquiète fortement de la manière dont l’administration préfectorale -et par conséquent l’état – traite cette affaire, en se substituant à la Justice et se pose de multiples questions :

Le préfet était-il en droit de prendre cette mesure d’enfermement sans en informer l’avocat de Régis ?
Les droits de l’Homme ont-ils encore un sens ?
Cette procédure n’est-elle pas réservée à des cas d’urgence et dans des situations d’une extrême gravité ?
Où sont l’urgence et la gravité extrême ?

Pourtant le collègue de la Juge d’instruction, a décidé en toute connaissance de cause et suite aux vues des dernières conclusions des expertises psychiatriques de remettre Régis en liberté sans aucune condition de suivi médical ou psychiatrique.
Les décisions de remise en liberté prises par les juges quotidiennement, ne font jamais l’objet d’une information au Préfet. Comment ne pas s’étonner que pour la remise en liberté de Régis LE TOHIC, le Préfet soit directement intervenu pour contrer celle ci aussitôt, par une décision administrative de placement d’office ?

Aujourd’hui, Régis est placé dans une unité psychiatrique sans aucune obligation de soins, sans aucun traitement médical particulier. On peut raisonnablement penser qu’il n’est pas malade !
Pourquoi alors un tel acharnement à vouloir l’isoler ?
S’il avait du bénéficier d’un suivi médical, il nous aurait semblé plus judicieux que cela se fasse dès son incarcération le 6 décembre dernier ! Ce qui n’a pas été le cas.

Lors des évènements de Décembre, le Préfet a fait appel à nous dans le but d’obtenir un heureux dénouement. Nous aurions aimé en retour être informés quant à cette décision de placement d’office qui l’éloigne encore un peu plus de nous puisqu’il se trouve à près de 900 km de sa famille.

Faut-il voir dans cette dernière décision l’influence du ministère des Armées qui considère qu’en enfermant Régis, il résout le problème ?

Est-ce le besoin de légitimer encore plus fortement les décisions préfectorales prises le week-end du 6 décembre 2004, c’est à dire la décision d’évacuation des 400 habitants des villages proches du dépôt de Connantray ?

Cette évacuation, décidée par le Préfet n’avait, en outre, pas nécessité l’évacuation totale du dépôt de Connantray, puisque près de 200 personnes y ont été présentes pendant toute la durée des événements.

Les autorités n’auraient-elles pas agi de manière précipitée ?

Par conséquent, nous nous interrogeons sur l’acharnement dont nous semble être victime notre frère.

Sa famille

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