Fin décembre 2004, sur le fondement d’une règle d’attribution jugée inéquitable, des gendarmes de la compagnie d’Aix en Provence offrent spontanément leur prime dite « au mérite » aux restos du coeur et ce, sous l’impulsion du gendarme Président des Sous Officiers de cette belle unité.
Ce geste ayant fait l’honneur de la Gendarmerie dans la presse nationale, il a aussi fâché sa hiérarchie. Ce président de catégorie se voit donc aujourd’hui placé sur la sellette avec à la clé une demande de sanction en raison de l’utilisation pour la circonstance, d’un réseau de communication interne. Si cette utilisation maladroite peut valoir une réprimande de principe, celle demandée n’a pas en revanche de commune mesure avec la faute commise : 30 jours d’arrêts fermes.
Le forum de l’Essor de la gendarmerie se faisant l’écho de cette situation désastreuse, de nombreux témoignages indiquent que la compagnie d’Aix en Provence ne constitue pas un cas isolé. L’immense majorité étant dorénavant animée d’un sentiment d’injustice, la portée de cette situation, si elle arrive à son terme, constituera une base de conflit indéfendable pour le commandement.
Ce Président de catégorie ayant longuement réfléchi avant d’indiquer son souhait de présenter un recours pour cette sanction que la hiérarchie veut exemplaire, l’ADEFDROMIL prend ici l’engagement de défendre ce gendarme – par ailleurs fort bien noté – dont les principales vertus sont celles de la Liberté de faire don de sa prime ; de l’Egalité de traitement vis à vis de ses camarades non primés ; de la Fraternité vis-à-vis des plus défavorisés en cette fin d’année 2004.
Notre association désormais représentative au sein de la Défense (selon les statistiques même du WEBORAMA), indique clairement que le fond de la démarche légitime et citoyenne engagée par ces gendarmes courageux et désintéressés ne peut être aussi durement sanctionnée pour une question de forme et de moyens employés : Ces militaires de grande valeur morale, citoyens exemplaires aux yeux de la population, sont l’illustration permanente de l’excellence de nos armées. Notre ministre de la Défense ne peut rester insensible à cette situation excessive, totalement inique donc injustifiable.
La rédaction
