La justice Japonaise s’est résolue a condamner l’État pour le suicide d’un marin des Forces d’auto-défense du pays, victime du harcèlement de son supérieur.
UNE JUSTICE QUI FAIT LA SOURDE OREILLE
Au début des années 2000, un matelot de 21 ans des Forces maritimes d’auto-défense de la marine du Japon, s’était pendu à bord d’une vedette militaire. Son supérieur lui avait reproché d’être stupide et inutile, et lui avait ordonné de lui rapporter de coûteux alcools, selon les parents de la victime.
Les parents avaient poursuivi l’État Japonais et s’étaient battus pendant 10 ans pour que la Justice reconnaissent leur droit, estimant que le suicide de leur fils avait été causé par le harcèlement permanent et humiliant dont il était victime à bord du navire, sans qu’aucune intervention du haut commandement du bateau n’ait lieu.
DES PRATIQUES QUI LAISSENT L’ARMÉE INDIFFÉRENTE
Plus de 800 soldats Japonais se sont suicidés ces dix dernières années selon le ministère de la Défense.
Son supérieur l’insultait tous les jours et devant l’ensemble de l’équipage, le qualifiant de stupide et d’inutile, et l’ordonnait de lui acheter de coûteux alcools à ses frais.
En guise d’argument, la défense avait affirmé que le matelot n’avait pas été victime de harcèlement mais que ses problèmes avaient été causés par son immaturité.
AUCUNE CONDAMNATION POUR LE BOURREAU
» Le comportement du supérieur a violé la loi en dépassant les limites acceptables de ce qui relève de simples instructions, en imposant une pression psychologique démesurée et insoutenable au matelot »
le juge Koji Maki
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