Suicide d’une femme gendarme: la famille dépose plainte contre X

La famille de Myriam Sakhri, femme gendarme de 32 ans qui s’est suicidée le 24 septembre dans sa caserne à Lyon, selon les premiers éléments de l’enquête, a déposé plainte contre X jeudi, a-t-on appris vendredi auprès de son avocat, alors que deux enquêtes sont en cours.

La famille « veut des réponses, veut comprendre ce qui s’est réellement passé », a déclaré Me David Metaxas, justifiant cette démarche par la volonté « d’avoir accès aux éléments du dossier et de rythmer la procédure », en visant les chefs de « meurtre et harcèlement moral ».

« L’ensemble de ses proches doutent fortement » que Myriam Sakhri se soit suicidée et « il convient de déterminer si la cause du décès peut être différente de la thèse du suicide jusqu’ici avancée », écrit Me Metaxas.

Vendredi matin, le procureur de la République de Lyon Marc Desert, qui avait « reçu la famille » de la victime peu après les faits, n’avait « pas reçu de plainte ».

M. Desert a assuré que « la famille ne doit pas douter de l’impartialité et de la distance de l’Inspection générale de la gendarmerie nationale », chargée des deux enquêtes en cours, la première portant sur les circonstances du décès de la gendarme, et la seconde sur des faits de harcèlement moral dont elle aurait été la victime.

« A issue de l’enquête, qui n’excédera pas trois mois, je porterai le contenu du dossier à la connaissance de la famille », qui aura « la possibilité de demander un complément d’enquête et d’exercer un recours contre la décision que je prendrai », a poursuivi M. Desert, précisant qu’il restait « à la disposition de la famille ».

Myriam Sakhri, 32 ans, avait été retrouvée morte le 24 septembre dans la caserne Delfosse à Lyon, où elle était affectée, son arme de service près du corps.

L’association de défense des droits des militaires (Adefdromil) avait indiqué le mois dernier que la famille de la victime tenait « la thèse du suicide comme improbable » et avait « décidé d’agir en justice » afin « de connaître les causes réelles de sa mort ».

AFP

Source: http://www.leparisien.fr

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Cet article a 7 commentaires

  1. Anonyme

    Je souhaite bonne chance à ses proches car la « grande muette » fera en sorte de cacher la vérité, quitte à faire de faux témoignages…..
    J’espère que ses « collègues » qui ont vu et entendu quelque chose auront le courage de le dire.

  2. tartenpion

    On se retrouve en pleine campagne de dénigrement de nos institutions !!

    Imaginer comme Anonyme qu’un complot pourrait être envisagé par la hiérarchie militaire pour falsifier les témoignages etc…est digne d’un scénario de film de bas étage .

    Ce gendarme a certainement mis fin à ses jours en raison de difficultés notoires d’adaptation à la vie militaire sinon des éléments du dossier aurait retenu l’attention des enquêteurs et des investigations diligentées .

    Inutiles de vouloir cracher sur une institution qui a le mérite de tenir encore la route et qui le démontre quotidiennement ,il suffit de lire les journaux pour s’en rendre compte .

  3. Guess

    Ha Alors Tartenpion, tu en fais des commentaires depuis cette affaire, as-tu quelque chose a te reprocher?? On pourrais le croire.
    Fais-tu parti de cette GRANDE MUETTE?
    Et pour ton information elle etait dans la gendarmerie depuis presque 10 ans, donc son adaptation elle l a fait il y a longtemps.

  4. Anonyme

    Tartenpion, pour l’avoir vécu et VU, j’affirme qu’il est plus facile à la hiérarchie d’indiquer que ce militaire connaissait des problèmes relationnels d’intégration ou autres (encore faut-il que cela soit vrai…) que de dire qu’il y avait du harcèlement. Bien qu’il y ait eu des directives concernant ce problème, certains responsables ne font rien.
    Je ne crache pas sur cette institution mais il y a, comme partout, des brebis galeuses. Et certaines d’entres elles sont protégées par la hiérarchie.
    C’est une faute grave de commandement. Et il y en aura de plus en plus. Il suffit de voir le nombre de suicides (de tentatives, de dépressions) dans les autres corps d’armées.

  5. Anonyme

    Tartenpion, juste pour te dire que cette institution, comme tu dis « a le mérite de tenir encore la route et qui le démontre quotidiennement », mais ce que l’on ne voit jamais, comme dit Anonyme du 25 octobre 2011, c’est le nombre de suicides, tentatives et dépressions, car il n’y a pas que dans les autres corps d’armés que ça arrive, il y en a autant dans cette institution, mais ça dérange de le dévoiler en externe.
    Comme dit aussi anonyme, il y a bien des brebis galeuses qui sont protégées par la hiérarchie, et qui sont libre de faire ce qu’ils veulent.
    Ce métier n’est autant pas facile, que l’on te pourrit la vie, même en interne, voir te gérer ta carrière si tu déranges, et te casser tes projets d’avenir. Ce n’est pas partout pareil, mais c’est commun malheureusement.
    Personnellement, j’ai vraiment du mal à croire à un suicide de cette jeune femme, et je pense que la famille qui est elle même mieux placée pour connaitre leur fille, de douter de son acte, et de déposer plainte.

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