L’armée sacrifiée à l’État-Providence ? ( Roman Bernard – www.lecri.fr)

Le mercredi 8 décembre dernier avait lieu le onzième petit-déjeuner « Les Débats du Cri ». Invité du jour : Nicolas Dhuicq, député (UMP) de la première circonscription de l’Aube et membre de la commission de la Défense nationale.

Il est toujours difficile de s’interroger sur le coût des missions régaliennes de l’État que sont la police, la justice, la diplomatie et la défense. Évaluer la charge réelle qu’elles constituent pour le contribuable présente le risque de laisser penser que l’on en néglige la nécessité.

Mais cette évaluation permet justement de prendre la mesure de l’effort réalisé dans ces domaines, et de le comparer au reste du budget de l’État. Puis d’en tirer quelques conclusions sur les arbitrages qu’il faudrait rendre en matière budgétaire dans l’intérêt des Français.

L’État a consacré 1,6 % du produit intérieur brut (PIB) français à nos forces armées en 2010, un pourcentage en baisse continue. Il était encore de 2,5 % en 2002 et de 2 % en 2007.

Pendant ce temps, le coût des armements ne cesse de croître, au risque de rendre les équipements de l’armée française obsolètes. Nicolas Dhuicq a expliqué que certains missiles de défense antimissile peuvent coûter jusqu’à 40 millions d’euros pièce ! Un investissement que la France a de plus en plus de mal à faire, tandis que d’autres États développent de façon croissante leurs programmes d’armement.

Pour le parlementaire, le ministère de la Défense ne pourrait pas continuer à assurer de manière satisfaisante la défense du territoire si son budget continue de ne pas suivre les nécessités du temps.

Compte tenu de l’importance pour notre pays de disposer d’une armée efficiente, la période des questions a été l’occasion de demander à l’élu local quels postes de dépenses il serait prêt à réduire ou à supprimer pour préserver, voire pour renforcer celui de la Défense.

Quel poste de dépense réduire ?

Cette possibilité ne fait pas vraiment partie des options du député. Ce dont on conclut : si le périmètre de l’État ne peut pas être réduit, qu’il faut réduire les déficits et que le budget de la Défense doit être consolidé, il faut donc augmenter les impôts. Mais comment demander un tel effort au contribuable sans que l’État participe lui aussi à l’effort de redressement de nos armées ?

Il y aurait pourtant des postes de dépense à réduire pour conserver ou augmenter, à pression fiscale constante, le budget de la Défense…

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Source: Site Le Cri du contribuable

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