Plus de chèques vacances pour les fonctionnaires retraités

Dans le tourbillon des débats politiques et des réformes sociales, retrouvez une question parlementaire et sa réponse du ministère attributaire sur la suppression des chèques vacances pour les fonctionnaires retraités.

16ème législature

Question N° 13265
de Mme Géraldine Bannier (Démocrate (MoDem et Indépendants) – Mayenne )
Question écrite
Ministère interrogé > Transformation et fonction publiques
Ministère attributaire > Transformation et fonction publiques

Rubrique > fonction publique de l’État

Titre > Suppression du bénéfice des chèques-vacances pour les fonctionnaires en retraite

Question publiée au JO le : 28/11/2023 page : 10653
Réponse publiée au JO le : 05/12/2023 page : 10998

Texte de la question

Mme Géraldine Bannier attire l’attention de M. le ministre de la transformation et de la fonction publiques sur les effets de la circulaire supprimant depuis le 1er octobre 2023 les chèques-vacances pour les retraités civils et militaires de la fonction publique. Cette circulaire du 25 juillet 2023 a en effet « recentré » le bénéfice de la prestation chèques-vacances aux seuls agents de l’État en activité. Ainsi, de nombreux retraités civils et militaires de la fonction publique se voient désormais privés depuis le 1er octobre 2023 des chèques-vacances auxquels ils avaient droit auparavant. Cette mesure touche directement le pouvoir d’achat de ces retraités. En outre, leurs pensions de retraite – notamment pour les fonctionnaires de catégorie C – sont plus faibles que celles de beaucoup de salariés du privé. C’est pourquoi elle lui demande si le Gouvernement entend revenir sur cette décision perçue comme injuste aux yeux du public touché.

Texte de la réponse

La circulaire du 25 juillet 2023 vise à recentrer la prestation des chèque-vacances sur les agents actifs de l’État dans un contexte budgétaire rendu plus contraint par les exigences de meilleure maîtrise de la dépense publique conduisant dans le même temps à réorienter, autant que nécessaire, les priorités au cas particulier de l’action sociale. L’action sociale de l’État, collective ou individuelle, vise à améliorer les conditions de vie des agents publics et de leurs familles, notamment dans les domaines de la restauration, du logement, de l’enfance et des loisirs, ainsi qu’à les aider à faire face à des situations difficiles. Par ce type de mesures, l’action sociale participe à l’attractivité des emplois publics et à l’accompagnement des agents, au quotidien, pour mieux concilier vie professionnelle et besoins personnels et familiaux, comme pour soutenir leur pouvoir d’achat, s’agissant notamment de ceux qui ont les revenus professionnels les moins élevés. La circulaire du 25 juillet 2023 modifie, à compter du 1er octobre 2023, le champ des bénéficiaires des chèques-vacances : les demandes d’ouverture de dossiers pour l’attribution de chèques vacances seront, à compter de cette date, réservées aux seuls agents publics actifs et militaires (sous conditions de ressources comme cela est déjà le cas). Les agents retraités ayant ouvert un plan d’épargne chèques vacances avant cette date poursuivront leur épargne mensuelle pour la durée restant à courir, ce qui signifie que les dernières ouvertures de plans de chèques-vacances cesseront en octobre 2024. L’accompagnement social des personnels retraités n’en est pour autant pas moins maintenu voire renforcé, pour ce qui affecte le plus directement leurs conditions de vie. Il en est ainsi tout particulièrement des prestations centrales d’aide au maintien à domicile (AMD). À travers le versement de cette prestation d’action sociale, l’État employeur participe aux frais engagés par ses retraités (pensionnés civils et ouvriers de l’État de plus de 55 ans n’entrant pas dans le champ des allocataires de l’aide à l’autonomie) pour leur maintien à domicile et la prévention de leur perte d’autonomie. Le montant consacré en 2024 à cette prestation a été réévalué à près de 7 millions d’euros en augmentation de + 44 % par rapport au budget 2023 pour suivre l’évolution démographique des agents de l’État. De plus, les retraités continuent de bénéficier des prestations sociales attribuées localement par les SRIAS (sections régionales interministérielles d’action sociale) et des accès aux restaurants inter-administratifs où ils peuvent bénéficier de subventions. Enfin, l’accord interministériel récemment conclu relatif à la protection sociale complémentaire en matière de couverture des frais occasionnés par une maternité, une maladie ou un accident dans la fonction publique de l’État, va se traduire par un renforcement de la solidarité intergénérationnelle grâce aux mécanismes du plafonnement du montant des cotisations, qui permettra aux personnels retraités de souscrire au contrat santé de leur ancien ministère à des tarifs plus avantageux que ce qui résulterait d’une simple adhésion individuelle à des contrats mutualistes ou assurantiels du marché.

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