Le p’tit coup de peinture à 500 000 euros

A la suite de l’article précédemment paru concernant la restauration du bureau du chef d’état major de l’armée de Terre et de son secrétariat particulier, une petite parenthèse s’impose. En effet, ces très jolis bureaux contigus ne peuvent nécessiter un demi million d’Euros de travaux pour l’excellente raison qu’ils ont déjà fait l’objet d’une très complète restauration au cours de l’été 1988, à la demande du CEMAT de l’époque.

Réalisés il y a 16 ans et non 30 comme l’indique l’actuel chef de cabinet – parapluie quand je te tiens ! – ces derniers travaux de restauration s’élevaient à l’époque à plusieurs millions de Francs et avaient été effectués en raison de l’état défraîchis des locaux. Aujourd’hui, une telle nécessité est franchement douteuse compte tenu de l’ampleur des restaurations précédemment citées. Il est donc clair qu’un p’tit coup de peinture est vraisemblablement nécessaire (si celui-ci n’a pas été réalisé entre temps), mais en aucun cas il ne peut s’agir d’une dépense avoisinant les 500 000 euros, soit pour les nombreux lecteurs placés en seconde section, plus de trois millions de Francs !

Le ministère de la Défense n’étant pas une succursale du château de Versailles, claironner à tout va : « je suis extrêmement scrupuleux Monseign’Or, du bon usage des deniers collectés auprès des citoyens… » reste une rodomontade espagnole de très bon goût mais à prendre avec lucidité : une fois aux commandes, le Chef est le chef et le sapeur un exécutant d’une souplesse rare, rare comme ses archives… et nous on n’est pas des lapins de six semaines !

Bon, comme tout est annulé à cause de Sarko, on demandera au REP d’envoyer deux légionnaires repeindre le couloir : y a que ça qui supporte la décoration à l’étage. Et puisque MAM a offert trois pots de peinture, ça tombe pile poil. Enfin, c’est juste l’avis d’un peintre soucieux des finitions…

« PIQU’ASOTS »

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