Le gendarme Olivier Renaud débouté par le tribunal administratif de Bordeaux

(Actualité aquitaine 12/03/2004)

La requête du gendarme Olivier Renaud, mis à pied pour trois ans après avoir dénigré un supérieur dans un tract en mai 2002, et qui demandait la suspension de cette sanction administrative, a été rejetée vendredi par le tribunal administratif de Bordeaux.

« En l’état de l’instruction, aucun des moyens (…) invoqués par M. Olivier Renaud n’est de nature à jeter un doute sérieux sur la légalité de l’arrêté du ministre de la défense en date du 4 décembre qui l’a placé en position de non-activité pour une durée de trois ans », explique le juge dans sa décision.

La mise à pied, décidée par la ministre de la Défense Michèle Alliot-Marie pour « faute contre l’honneur », a été notifiée au gendarme le 5 janvier.

Le sous-officier, âgé de 34 ans, a été sanctionné pour avoir diffusé, en mai 2002 à Libourne (Gironde), un tract dénonçant les graves abus perpétrés, selon lui, à la brigade de Saint-Laurent-du-Maroni (Guyane) où il se trouvait en poste en 1996 – violences sur des clandestins, octroi de matériel saisi ou faux PV de destruction de drogue – et mettant en cause un officier, muté lui aussi à Libourne et devenu son supérieur.

Poursuivi pour « outrage » pour avoir, dans ce tract, traité cet officier d' »as de la matraque », le gendarme Renaud avait été relaxé en novembre par la chambre militaire du tribunal correctionnel de Bordeaux, deux mois avant la notification de la sanction disciplinaire.

Lire également :
Relaxe pour le gendarme Olivier RENAUD

À lire également