Mort de Firmin Mahé : quatre militaires devant les assises (Flore Galaud)

Trois militaires et un colonel de la force Licorne vont comparaître pour l’assassinat par étouffement de ce civil, tué dans un blindé français en 2005 en Côte d’Ivoire. Le général Poncet, en revanche, bénéficie d’un non-lieu.

L’affaire avait fait grand bruit au sein de l’armée française. Quatre militaires ont été renvoyés devant les assises par une juge du Tribunal aux armées de Paris (TAP*) pour l’assassinat de Firmin Mahé, un Ivoirien mort étouffé dans un blindé français en 2005 en Côte d’Ivoire. La date du procès n’a pas encore été communiquée.

Parmi les quatre inculpés se trouvent le colonel Burgaud, soupçonné d’avoir à l’époque donné l’ordre de tuer Firmin Mahé. Il est renvoyé pour «complicité d’homicide». Un autre militaire, Guy Raugel, accusé d’avoir lui-même tué le jeune Ivoirien à l’aide d’un sac en plastique, est quant à lui inculpé pour «homicide volontaire». Deux autres militaires présents ce jour-là dans le blindé – dont le conducteur – sont renvoyés pour «non assistance à personne en danger». Seul un militaire échappe au procès : le général Henri Poncet, jusqu’alors mis en examen pour «complicité d’homicide volontaire». A l’époque commandant de la force Licorne déployée en Côte d’Ivoire, il a finalement bénéficié d’un non-lieu, conformément aux réquisitions du parquet.

«Roulez doucement, vous me comprenez»

Le 13 mai 2005, Firmin Mahé, connu pour être à la tête d’une bande de coupeurs de routes à l’origine de plusieurs meurtres et de viols dans le pays, avait été repéré par une patrouille du 4e régiment de chasseurs. Alors qu’il n’était pas en situation de légitime défense, les soldats auraient ouvert le feu sur lui, le blessant à la jambe. Il aurait ensuite été étouffé dans un blindé français qui faisait route vers l’hôpital militaire de Man, à l’ouest du pays.

Au cours de l’instruction, le colonel Burgaud a toujours désigné le général Poncet comme ayant donné l’ordre implicite de tuer Mahé. «’Roulez doucement, vous me comprenez’ (…) Cela signifiait que la solution idéale était qu’il décède en route», a affirmé à plusieurs reprises le colonel, relatant l’ordre que lui aurait passé le général. Eric Burgaud avait ensuite donné l’ordre aux soldats de «prendre leur temps». Devant le juge, le général….

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