Parly veut des sanctions contre le colonel Legrier qui a critiqué la stratégie occidentale en Syrie

Le ministre des Armées a rappelé à l’ordre un colonel qui a critiqué l’action de Paris dans la coalition menée par Washington en Syrie. Evoquant la bataille d’Hajin, il avait dénoncé une victoire «poussive […] au prix de nombreuses destructions».

Le ministre des Armées a demandé des sanctions contre le colonel français François-Régis Legrier qui s’est montré critique vis-à-vis des opérations de la coalition internationale en Syrie dirigée par les Etats-Unis et à laquelle participe la France. Dans un rapport du Sénat publié le 27 février (mais reprenant les propos d’une audition tenue le 20 février devant la Commission des Affaires étrangères et de la Défense du Sénat), Florence Parly a dénoncé une «certaine fausseté» de la part de celui qui a commandé d’octobre 2018 à février 2019 les artilleurs français engagés contre Daesh dans le cadre de la Task Force Wagram.

Dans un article publié par la Revue de Défense Nationale(RDN) au mois de février, l’officier avait dénoncé, au sujet de la bataille d’Hajin fin 2018, une victoire «poussive à un coût exorbitant et au prix de nombreuses destructions». Il écrivait : «Certes, la bataille d’Hajin a été gagnée mais de façon très poussive, à un coût exorbitant et au prix de nombreuses destructions. Certes, les Occidentaux, en refusant d’engager des troupes au sol, ont limité les risques et notamment celui d’avoir à s’expliquer devant l’opinion. Mais ce refus interroge : pourquoi entretenir une armée que l’on n’ose pas engager ? Si la réduction du dernier bastion de l’Etat islamique ne vaut pas la peine d’engager des troupes conventionnelles, quelle cause sera assez importante pour le faire ? Extrêmement à l’aise pour remplir les grands états-majors multinationaux d’une ribambelle d’officiers, les nations occidentales n’ont pas eu la volonté politique d’envoyer 1 000 combattants aguerris régler en quelques semaines le sort de la poche d’Hajin et d’épargner à la population plusieurs mois de guerre.»

Le gouvernement français a notamment reproché au colonel Legrier d’avoir fait parvenir ce texte à la RDN (qui a depuis retiré l’article) avant d’avoir rendu son rapport de retour d’expérience (retex) à sa hiérarchie. Le directeur de la publication de la revue a, quant à lui, regretté avoir «manqué de discernement».

Comme le signale le rapport du …

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