« Balardgone » : bilan 4 ans après sa création

En novembre 2015, François Hollande, alors président de la République, inaugurait le nouveau site du ministère de la Défense à Balard (Paris – 15ème arrondissement). Néanmoins, 4 ans plus tard, il semble que l’objectif initial de rationalisation ne soit pas atteint, notamment en ce qui concerne la proximité et la réduction des coûts de fonctionnement.

Avec plus de 9.300 personnes, 3.000 bureaux et plus de 16 hectares de superficie, l’objectif de cette infrastructure était de regrouper sur un même lieu les états-majors des armées et les directions centrales du ministère des armées (MINARM) sur un même site en vue de permettre :

  • une plus grande proximité des services ;
  • un meilleur commandement des opérations ;
  • la rationalisation des locaux de la Défense.

Quatre années après l’inauguration de la base militaire de Balard, il y a lieu de faire un bilan au regard de l’objectif initial. C’est ainsi que le site de Balard n’accueille pas la totalité des organismes cités supra du ministère des armées (MINARM) et de son secrétariat d’Etat (SE). En effet, ce site qui dispose d’une organisation de sécurité et de soutien1 accueille les organismes majeurs qui sont les suivants :

  1. l’état-major des armées (EMA) ;
  2. les 3 états-majors d’armée : terre, marine et air ;
  3. le contrôle général des armées (CGA) ;
  4. la direction générale de l’armement (DGA) ;
  5. la direction générale des relations internationales et de la stratégie (DGRIS) ;
  6. les directions du secrétariat général de l’administration (SGA) ;
  7. direction des affaires financières (DAF) ;
  8. direction des affaires juridiques (DAJ) ;
  9. direction des ressources humaines du ministère de la Défense (DRH-MD) ;
  10. direction des patrimoines, de la mémoire et des archives (DPMA)           ;

Cependant, il y a lieu de constater que cet objectif initial n’est pas complètement atteint comme il est présenté ci-dessous. En effet, la MINARM et son SE sont encore basés sur le site de l’hôtel de Brienne qui accueillent :

  • leurs 2 cabinets respectifs et leurs fonctions support2 : protection de la ministre et de la secrétaire d’état (dont les officiers de sécurité de la police et de la gendarmerie), sécurité des bâtiments (gendarmes, huissiers), assistance (administration, courrier, secrétariat…), intendance (cuisiniers, hôtellerie), logistique (notamment les conducteurs) ;
  • l’autorité du SGA ;
  • la sous-direction des bureaux des cabinets3
  • le bureau des officiers généraux auquel est rattachée la Mission de retour à la vie civile des officiers généraux – MIRVOG mais qui est basée à l’Ecole militaire (1 place Joffre – Paris 7ème).

Dans le domaine du renseignement.

Alors que la direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) est basée au sein du ministère de l’intérieur (Place Beauvau – Paris 8ème), il y a lieu de noter la diversité des implantations des organismes de cette spécialité relevant du MINARM qui est la suivante :

  1. direction générale de la sécurité extérieure (DGSE) = casernes Mortier et des Tourelles (Paris – 20ème) ;
  2. direction du renseignement et de la sécurité de la Défense (DRSD) = Fort de Vanves (92 240 Malakoff) ;
  3. direction du renseignement militaire dépendant de l’EMA = base militaire de Balard (Paris – 15ème).

Dans le domaine des systèmes d’information et de communication, il y a lieu de noter les implantations suivantes :

  • la direction générale du numérique et des systèmes d’information et de communication (DGNUM)4qui est basée sur le site de Balard ;
  • la direction interarmées des réseaux d’infrastructures et des systèmes d’information (DIRISI) qui est basée au Fort de Bicêtre (Le Kremlin-Bicêtre – 94 272).

Dans le domaine du soutien infrastructures, il y a lieu de constater la….

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