Discours de Florence Parly lors du baptême de promotion de l’école de santé des Armées

Seul le prononcé fait foi.

Monsieur le préfet,
Mesdames et messieurs les élus,
Madame la directrice centrale,
Mesdames et messieurs les officiers généraux,
Officiers, sous-officiers, militaires du rang et personnels civils de la défense,
Mesdames et messieurs,

Elèves-officiers médecins et pharmaciens,

Servir.

Ce mot résonne en vous sans doute en vous. C’est le sens que vous avez choisi de donner à votre vie. Le sens que vous avez choisi de donner à votre engagement.

Servir pour les autres. Servir pour la France. Pour la santé de vos patients, pour le secours de nos forces et le succès de nos Armes.
Servir dans l’urgence, servir au loin. Servir pour être le rouage qui permet à nos forces de tenir, de se régénérer, de se soigner.

Servir pour le Service de santé des Armées, c’est servir deux fois. Servir la France et servir pour vos frères d’armes.

La vie qui s’ouvre devant vous n’a rien de commun. Votre carrière aura mille facettes. Chaque patient, chaque cas, chaque circonstance sera unique. Les souvenirs vous marqueront, vous forgeront. Et ici,dans le service de santé des Armées, vous comprendrez la force et la puissance du collectif.

Demain, derrière chacun de vos actes, de vos conseils, de vos diagnostics. Derrière vos décisions face à l’urgence d’une attaque comme dans un bloc d’opération, vous serez les protecteurs de nos forces, les serviteurs du succès de nos Armes… ses anges gardiens, en quelque sorte.

J’ai vu vos camarades du Service de santé des Armées en France. Je les ai rencontrés au Mali. J’ai vu leur qualité, leur engagement. J’ai compris leurs craintes et leurs aspirations.

Devant moi, aujourd’hui, je vois leur relève. Je la vois fière, déterminée, diverse. Militairement et médialement, le service de santé des Armées restera toujours au meilleur niveau, je m’y engage, je vous le promets. Bien sûr, il change, car notre société change, nos Armées changent, car notre hôpital change. Mais jamais, jamais, nous ne laisserons tomber, les médecins, les pharmaciens, les dentistes et les vétérinaires qui permettent à nos forces de vivre, à nos Armes de vaincre.

Si notre système de santé change, faisons-en une force, multiplions les échanges et diversifions les parcours. Si le Service de santé des Armées se transforme, faisons-le avec vous, pour vous, en gardant un oeil sur vos carrières, en aidant vos familles, en affirmant clairement, comme la loi de programmation militaire le prévoit, que les moyens sont stabilisés et que le temps des coupes est révolu.

Je sais les restrictions qu’a connu le Service de santé des Armées. Je sais les efforts qui vous ont été demandés. Parfois peut-être ont-ils été mal compris. Parfois même mal expliqués. Mais je sais aussi que notre défense entre dans une phase nouvelle de son histoire. Que la France sait combien elle a besoin de ses Armées ; et qu’il n’y aura aucune armée viable sans un service de santé solide. Nos armes ne pourront vaincre et protéger les Français, si elles ne bénéficient pas du dévouement, du courage et de la connaissance de ses personnels de santé.

Elèves-officiers médecins et pharmaciens, vous avez réussi la première année de vos enseignements. Une année dure, formatrice, qui a demandé pour vous du travail, du travail et un stock de plaisanteries dont j’ose à peine imaginer la teneur.
Pendant les années qui s’annoncent, vous voguerez entre enseignements théoriques, pratiques et militaires. Vous aurez la chance de profiter de cette école unique, pour vous côtoyer, vous former, vous connaître. Vous formerez, dès maintenant, avec vos camarades infirmiers des binômes que vous retrouverez sur tous les théâtres d’opération. Pour bénéficier des enseignements remarquables de l’université de Lyon. Pour forger en vous, cet esprit de corps et cette conscience du collectif qui ne vous quittera jamais dans vos futures affectations.

Je compte sur vous. Nos Armées comptent sur vous, elles ont besoin de vous.

Profitez de chaque instant, saisissez chaque opportunité. Ne fuyez pas les difficultés, emparez-vous en. Ayez le goût de l’audace et sentez le parfum de l’aventure. Croyez au dévouement, pensez au sacrifice.

La vie devant vous est longue… les études aussi. Mais surtout cette vie est passionnante, riche, enthousiasmante. Elle vous aidera à vous dépasser, à trouver un sens. Elle fera de vous des épaules pour soutenir vos camarades blessés, des têtes pour écouter, comprendre et conseiller ; des cœurs, pour soigner.

Alors, vous pourrez être fiers du bleu de votre uniforme comme du blanc de votre blouse. Et, pour reprendre quelques paroles qui vous sont chères, « quel que soit le cadre, l’Afrique ou l’escadre, dans un régiment ou à bord d’un bâtiment », vous servirez pour la patrie et l’humanité.

Vive le service de santé des Armées !

Vive la République ! Vive la France !

Sources : Ministère des Armées

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