L’ancien combattant de la légion doit quitter le territoire

Il a servi pendant 10 ans dans la Légion étrangère. En situation irrégulière, il doit quitter la France

« Il justifie d’une réelle intégration en France, à ce titre il mérite la délivrance d’un titre de séjour. Il a servi la France », plaide Maître Pascale Chabbert Masson devant le tribunal administratif de Nîmes. Pourtant le tribunal va suivre la volonté du préfet qui quelques jours auparavant avait pris un arrêté exigeant que l’ancien soldat de la légion étrangère quitte le territoire français sans délai.

Médoune, 34 ans, est aujourd’hui père d’un petit garçon de 7 mois, il vit à Nîmes avec sa compagne. Avant, jusqu’en juillet 2016, il était un militaire presque parfait avec des médailles, des décorations, une lettre de reconnaissance pour les services rendus à la nation signée par l’ancien secrétaire d’état aux anciens combattants, Hubert Falco. Mais ses états de service ne comptent plus, si l’on en croit sa situation administrative aujourd’hui.

Médoune, est arrivé du Sénégal en France en 2004 avec un visa d’étudiant. Pendant 2 ans, il réside et étudie à Paris et obtient un DEUG de philosophie à la Sorbonne. Puis, après en 2006, il entre dans l’Armée, à la Légion Etrangère. Il participera à de multiples opérations au Tchad, en centre Afrique, au Mali, en Côte d’Ivoire, ou encore comme soldat dédié à la force Vigipirate à travers tout le pays. « A ce moment-là, les gens le remerciaient, on lui offrait des croissants, mais l’administration française le rejette », complète Maître Chabbert-Masson.

L’ancien militaire a reçu pour ses états de service, une médaille en argent, l’autre en bronze de la Défense Nationale. « Ses qualités sont louées car il a participé avec son groupe à la traque du légionnaire qui a tué 3 personnes à Abéché en avril 2009 au Tchad », poursuit l’avocate Nîmoise qui a fait immédiatement appel de la décision du tribunal administratif.

En juillet 2016, Médoune quitte de son plein gré, la Légion après 10 ans de service et plusieurs contrats renouvelés. « Il part de la Légion et n’obtient pas le certificat de bonne conduite que la plupart des légionnaires reçoivent sans aucun problème », souligne la préfecture qui justifie ainsi sa décision. « En plus la préfecture l’a convoqué pour des démarches, il n’est pas venu au rendez-vous et à la place il fait de la procédure, complète Patrick Belley, directeur adjoint de la Préfecture du Gard. Par contre s’il vient avec des éléments nouveaux, notamment une carte du combattant, le Préfet pourrait revoir sa position… En attendant, il est effectivement en situation irrégulière sur le territoire ».

«  Le titre doit être délivré à l’étranger qui est reconnu comme ancien combattant, c’est le Code de l’entrée et du séjour des étrangers qui le précise « , estime pour sa part, maître Chabbert Masson.

Boris De la Cru

Source: http://www.objectifgard.com

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Cette publication a un commentaire

  1. Totoche

    Lorsqu’un légionnaire ne veut pas rengager, la Légion fait pression sur lui et le menace de ne pas lui donner le certificat de bonne conduite! S’il persiste dans son refus de rengagement, dans la dernière année de service, le légionnaire récalcitrant se voit infliger 60 à 80 jours d’arrêts pour des motifs fallacieux ce qui entraîne la non attribution du certificat de bonne conduite! Son cas sert d’exemple pour les autres légionnaires récalcitrants au rengagement! C’est comme cela au Pays des droits de l’Homme!!!!! Tout cela a été dénoncé aux hommes politiques mais rien est fait! pour Camerone la Ministre des armées est reçue avec faste et le tour est joué!! Peut-être que la Président MACRON, non encore au courant de ce qui se passe à la Légion, va réagir à ce type de comportements des chefs qui doivent veiller aux intérêts de leurs subordonnés! Tout cela est scandaleux et ne fait pas honneur à la Légion qui soit disant n’abandonne jamais ses hommes! Mais cela, c’est pour la propagande! Il faut supprimer purement et simplement cette entité de mercenaires qui forme une armée dans l’armée avec des règles en marge des lois et règlements. Le général De Gaulle voulait la dissoudre, ce visionnaire avait mille fois raison! Par ces temps de chômage, donnons priorité à nos jeunes pour rejoindre les rangs de l’armée!

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