A la suite d’une célébration militaire, deux apprentis légionnaires s’en sont pris à un troisième, jusqu’au viol. Une occasion pour la Légion de démentir sa réputation de zone de non-droit.
L’heure était à la fête, le 30 avril dernier, au quartier Danjour du centre d’instruction de la Légion étrangère de Castelnaudary (Aude), le « creuset de la Légion ». Pour les engagés volontaires de la Légion en formation, le 147e anniversaire de la bataille de Camerone, au Mexique, symbole du courage et de la ténacité héroïque des légionnaires, offrait une occasion de porter haut les couleurs, de se remonter le moral à l’approche de la fin des dix-sept semaines de formation à la dure précédant le service actif, de boire un coup en l’honneur des soldats morts au combat.
De boire trop de coups, pour certains, tels ces deux engagés volontaires d’une vingtaine d’années, l’un russe, l’autre colombien, qui, largement alcoolisés au retour en chambrée, ont provoqué une altercation avec l’un de leurs camarades de régiment, un Turc de 28 ans. Les injures volent, les gestes se font durs, jusqu’au dérapage : le passage à tabac du jeune Turc dans les douches, les coups de barre de fer, le viol à l’aide d’« une tringle à rideau ou un objet similaire », selon le procureur de la République de Carcassonne. Lors de sa ronde de nuit, le sergent de retrouvera le soldat inanimé au sol, ensanglanté.
Le viol du code d’honneur
Transporté à l’hôpital de Carcassonne, il est pris en charge par un médecin de garde qui, devant les importantes blessures du jeune homme, notamment à l’anus, prévient le commissariat de la ville. Rapidement, le procureur Francis Battut ouvre une information judiciaire pour viol en réunion et violences volontaires aggravées, et mandate la brigade de recherche de Carcassonne pour enquêter sur cette « soirée entre militaires qui a dégénéré après les célébrations officielles ».
Face à cette enquête, le commandement de la Légion étrangère, basé à Aubagne (Bouches-du-Rhône), a fermement condamné des actes « en….
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Source: site France Soir du 7 mai 2010
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