Le commandant Matelly est viré de la gendarmerie

Le chef d’escadron Jean-Hugues Matelly a été radié des cadres par « mesure disciplinaire » par un décret du président de la République, nous indique l’AFP. Cette mesure, qui fait l’objet d’un décret du 12 mars, a été « signifiée ce jeudi »à l’intéressé, a précisé son avocat Me David Dassa-Le Deist. L’officier ne sera plus gendarme dès ce soir minuit. Si la décision est éxécutoire, il reste des voies de recours auprès du Conseil d’Etat. Interrogé par nos soins, le commandant Matelly se déclare « surpris et atterré. Surpris par ce qu’après plusieurs mois d’attente,j’espérais que la sagesse l’emporterait. Atterré  par la gravité de la sanction par rapport aux faits qui me sont reprochés ». Courant octobre 2009, un conseil d’enquête de la gendarmerie avait proposé la « radiation des cadres » de cet officier supérieur visé par une procédure disciplinaire pour « manquement grave » à son obligation de réserve. La décision de suivre la proposition de sanction appartenait en dernier ressort au président de la République. Connu pour ses positions contestataires au sein de la Gendarmerie, très proche du forum Gendarmes et citoyens, Jean-Hugues Matelly est sanctionné pour s’être prononcé publiquement contre le rapprochement police-gendarmerie et le rattachement de son arme au ministère de l’Intérieur. L’officier expliquait…

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LIRE EGALEMENT

Echec et Mat(elly) (blog Laurent Epailly)

Affaire Matelly : l’analyse d’un juriste (Secret défense Libération)

Un officier de gendarmerie radié pour avoir critiqué le rapprochement police-gendarmerie (France Info)

J.-Y. Fontaine : « Désormais un gendarme ne pourra plus penser différemment de l’autorité politique » (Secret défense Libération)

Critique de la grande muette par un militaire (CEDH 15 septembre 2009, Matelly c/ France) (combatsdroitshomme.blog.lemonde.fr)

Radié de la gendarmerie après une tribune publiée sur Rue89 (Site www.rue89.com)

Radiation du gendarme Matelly : une sanction révélatrice  (Parti socialiste)

Un capitaine de gendarmerie radié dépose un « référé liberté » devant le Conseil d’Etat (nouvelobs.com)

L’officier Matelly radié par la gendarmerie (Le courrier picard)

Trop critique, un officier est radié de la gendarmerie (Le Figaro.fr)

Un gendarme radié pour avoir critiqué le rapprochement avec la police (Leparisien.fr)

Un chef d’escadron radié par « mesure disciplinaire » (Lexpress.fr)

Un chef de gendarmerie sanctionné pour des critiques (nouvelobs.com)

La radiation d’un gendarme nourrit le ressentiment vis-à-vis de l’exécutif (Lemonde.fr)

Un officier de gendarmerie radié des cadres pour avoir critiqué le rapprochement police-gendarmerie (Lepoint.fr)

Radié pour ses critiques, le gendarme Matelly contre-attaque (Leparisien.fr)

Jean-Hugues Matelly, radié des cadres (science21.blogs.courrierinternational.com)

Radiation du gendarme Matelly : le pouvoir sarkozyste traumatise la gendarmerie française pour mieux la liquider (Front national)

  

Cette publication a un commentaire

  1. Domisoldo Diez

    Grâce au décret portant radiation des cadres du chef d’escadron Matelly par mesure disciplinaire, on sait désormais à peu près où s’arrête la liberté d’expression des militaires.
    Du moins, à la date d’hier 25 mars 2010.
    Et dans l’esprit du président de la République, chef des armées, signataire dudit décret.

    L’a-t-on assez dit et répété, le statut général des militaires est vague, trop vague, sur ce point capital comme sur tant d’autres, dans sa mouture mal votée de nuit en 2005, tout comme dans sa version précédente de 1972, déjà aussi mal votée.

    Après ce fait d’armes réussi, le commandement pourra toujours inciter, notamment les officiers, à s’engager dans les voies de la recherche et de la publication.
    Les impétrants étaient déjà très frileux.
    On peut gager sans aucun risque qu’ils vont l’être plus encore.
    Alors, vers un 1940 de la pensée unique ?

    Deux vraies questions demeurent :
    – le conseil d’Etat va-t-il oser donner une défintion précise de la liberté d’expression des militaires, en l’espèce d’un officier supérieur de gendarmerie reconnu pour ses brillants résultats, tant sur le terrain que comme universitaire et chercheur ?
    – Ou bien sera-t-il nécessaire, comme dans le cas récent de la liberté d’association des militaires, d’aller demander une réponse évidente à la cour européenne des droits de l’Homme ?

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