Q – La commission nationale de lutte contre le génocide (CNLG) rwandaise vient de publier une liste de 22 gradés français à qui elle reproche d’avoir été activement complices du massacre. Quelle est la réaction de la France ?

R – Je vous rappelle le communiqué de la présidence de la République du 7 avril 2014 à l’occasion du vingtième anniversaire du génocide rwandais : (…) «le génocide rwandais a été une des pires atrocités de notre temps. Il a été commis alors que le monde savait et n’a pas pu l’empêcher. Il a marqué notre humanité et nos consciences. Nous avons le devoir de tout mettre en oeuvre pour qu’un tel drame ne se reproduise plus. La prévention des génocides est devenue un élément central de l’action extérieure de la
France. Elle inspire à la fois nos interventions en Afrique, et notre action au conseil de sécurité des Nations unies pour limiter l’usage du droit de veto en cas de crimes de masse.»

Par ailleurs, afin que la lumière soit faite sur ces événements en toute impartialité, la France a soutenu très activement la création, en novembre 1994, du Tribunal pénal international pour le Rwanda, créé sur décision du conseil de sécurité des Nations unies. Conformément aux obligations qui découlent de la résolution 955 du conseil de sécurité, la France a mis sur pied une coopération étroite avec le tribunal. La création de ce tribunal a eu lieu en novembre 1994 et en mai 1996 nous avons adapté la loi française
afin de reconnaître la primauté du Tribunal pénal international pour le Rwanda sur les juridictions françaises.

Source: 07/11 – Point de presse du porte-aprole du Quai d’Orsay

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