Victimes du terrorisme : le fonctionnement du Fonds de garantie et les règles d’indemnisation vont être réformés

Le président de la République a rendu hommage aux 230 victimes tuées par les terroristes depuis septembre 2015, en France ou à l’étranger, à l’occasion d’une cérémonie organisée à l’appel des associations de victimes. A cette occasion, il a annoncé un renforcement du système d’accompagnement des victimes du terrorisme et, en particulier, du système d’indemnisation.
Le président de la République a participé, lundi 19 septembre, à un hommage aux victimes du terrorisme aux Invalides, organisé à l’initiative d’associations « qui, pendant près de 30 ans, ont incarné le combat pour la reconnaissance des victimes du terrorisme« .
Beaucoup a déjà été fait « pour que chaque victime soit considérée pour elle-même« . C’est à l’initiative de ces associations qu’a été créé le Fonds de garantie des victimes des actes de terrorisme il y a maintenant 30 ans. « C’est sous leur pression qu’il a été élargi. C’est également sur leur proposition qu’a été défini le statut de victime civile de guerre, qu’ont été mises en place des cellules psychologiques et étendues les prises en charge. Désormais, ces associations […] peuvent se porter parties civiles.« « Mais le terrorisme a changé de dimension » et « jamais notre pays n’avait été attaqué avec cette ampleur criminelle. »
« L’organisation de l’État, la réponse des pouvoirs publics, le comportement des administrations, les règles d’indemnisation ne peuvent plus rester les mêmes. » Le Gouvernement en a tiré les conséquences en créant un Secrétariat d’État consacré à l’aide aux victimes, en lien avec les associations. « Ce n’est pas une administration de plus. Il mobilise tous les moyens pour coordonner, harmoniser, humaniser l’aide aux victimes. »

« Face à ces drames, face à cette barbarie et à leurs conséquences, le rôle des pouvoirs publics est indispensable, et l’État doit être exemplaire dans ses réponses, dans ses procédures, dans ses réactions. » En particulier :

  • Une cellule interministérielle d’aide aux victimes a été mise en place pour permettre, à chaque étape de la prise en charge, de savoir quels seront les premiers droits à mobiliser et vers qui se tourner.
  • « L’accompagnement doit être global ». C’est pourquoi « la prise en charge médicale et psychologique qui est gratuite sera garantie aussi bien dans l’immédiat que dans le temps long« .
  • « Les ressources du Fonds [de garantie des victimes des actes de terrorisme] seront revues en conséquence et l’État s’en portera garant dans la durée. »

« C’est la fraternité de la République qui doit s’exprimer là« , comme elle s’est exprimée avec la création d’une médaille de reconnaissance aux victimes d’actes terroristes, « un symbole qui contribue au devoir de mémoire ».

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