Haute hiérarchie militaire : du rififi dans le mercato des généraux

Pour la première fois sous la Vème République et depuis ce matin 0 heures, il n’y a plus de chef d’état-major particulier du président de la République. Alors que l’amiral Edouard Guillaud a pris ces fonctions de chef d’état-major des armées (cema), son successeur n’a toujours pas été officiellement nommé. Cette nomination devrait intervenir « très prochainement » assure le ministère de la Défense. Le nom du favori, Pierre de Villiers, circule depuis quelques jours dans les armées et dans la presse, comme nous nous en faisions l’écho. Mais de nomination officielle, qui nécessite un simple arrêté, point. Cette situation inédite jette un certain trouble dans les milieux militaires parisiens.

Voici comment les choses se sont passées : le départ de l’Elysée de l’amiral Guillaud était prévu depuis des mois pour la fin février. Au début de ce mois, le secrétaire général de l’Elysée Calude Guéant a commençé à se préoccuper très sérieusement de lui trouver un successeur. Plusieurs noms circulaient, tous issus de l’armée de terre : Pierre de Villiers, Benoit Puga et Olivier de Bavinchove et Didier Bolelli. Nés en 1956, Villiers et Bavinchove sont les plus jeunes alors que Puga et Bolelli sont de la génération du Cema (1953).

Au final, seuls d’entre eux ont été reçu la semaine dernière par Nicolas Sarkozy : Pierre de Villiers et Benoit Puga. Bolelli sembe réservé pour un autre poste et d’aucuns ont réproché à Bavinchove d’avoir utilisé ses propres réseaux, notamment dans les milieux d’affaires, pour promouvoir sa candidature – ce qui lui aurait barré la route.

De ces entretiens, le président de la République semble être sorti avec une opinion favorable au général Puga, l’actuel directeur du renseignement militaire (DRM). Sa candidature est soutenue par les policiers du renseignement (DCRI), qui pèsent d’un poids important dans l’entourage du chef d’Etat. Le profil plus traditionnel du général de Villiers lui vaut en revanche le soutien de très nombreux militaires.

Pierre de Villiers semble tenir très sérieusement la corde, mais le retard dans la nomination officielle n’est pas un élément positif.

D’autant que ce retard bloque d’autres nominations, qui,…..

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