ESCAT. Le ministère de la Défense avance la date de 2012 pour la fermeture de l’Établissement
Le texte est daté du 14 janvier 2010 et porte la signature de Jacques Roudière, contrôleur général des armées. Pas encore publié au Journal officiel, il fixe « la liste des opérations de restructurations ou de réorganisation des services et établissements du ministère de la Défense ouvrant droit à certaines indemnités de restructurations ». Dans la première partie de sa seconde annexe, un tableau récapitule les fermetures de différents établissements. Pour l’Escat de Bergerac, l’Établissement spécialisé du commissariat de l’Armée de terre, il fixe le début des opérations à 2010 et leurs fins à 2012.
La fermeture de cette structure employant 120 salariés, spécialisée dans les fournitures d’habillement pour les soldats, avait été annoncée en 2008 dans le « Livre blanc sur la Défense ». Les salariés de l’Escat avaient obtenu que cette fermeture intervienne en 2014, soit deux ans après ce qu’annonce ce nouvel arrêté.
« Ce serait un traumatisme »
Daniel Garrigue, le député non-inscrit du Bergeracois, a immédiatement pris contact avec le ministère de la Défense : « On m’a dit que rien n’avait été publié. Est-ce parce que nous sommes à la veille des régionales ? ». Il se serait aussi entendu répondre que la date de 2014 restait toujours en vigueur. Le maire de Bergerac, Dominique Rousseau (PS), ne cache pas sa colère, mais se méfie : « Il faut voir quelle est la validité de cet arrêté. S’il devait être publié, alors je demanderai une rencontre d’urgence avec la préfète du département. 2014 était déjà un choc, 2012 serait un traumatisme. »
Georges Azzopardi, délégué CGT de l’Escat, s’est entendu répondre qu’il « s’agirait d’un arrêté permettant de bénéficier des mesures d’accompagnement dès maintenant, et qui pourrait être reconduit de 2012 à 2014. En réalité, notre effectif va fondre comme neige au soleil dès maintenant, tandis que notre charge de travail restera la même ».
Erreur ou ballon d’essai ?
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