Le dévoué colonel canadien était un tueur et un violeur

Les traces de pneu de son 4×4 dans la neige ont permis de confondre Russell Williams.

C’était l’un des meilleurs éléments de l’armée canadienne. «Intelligent, calme, dévoué, il avait le potentiel pour aller loin», a indiqué son supérieur. Pourtant, le colonel Russell Williams, commandant de la plus importante base aérienne du pays, finira sans doute ses jours en prison. Arrêté dimanche soir à Ottawa, il a été accusé du meurtre de deux jeunes femmes ainsi que de deux agressions sexuelles.

«Nous sommes en état de choc», a admis le major général Yvan Blondin, commandant de la 1re division aérienne et supérieur direct de Williams. Il faut dire que la carrière de ce bel homme de 46 ans, qui avait été «testé à une grande variété de postes» , est impressionnante. Jusqu’à la semaine dernière, c’est lui qui accueillait, avec la gouverneure générale, Michaëlle Jean, et le ministre de la Défense, Peter MacKay, les cercueils des soldats morts en Afghanistan. C’est encore lui qui assurait la logistique de l’aide humanitaire en Haïti depuis le tremblement de terre. Avant d’être nommé à la tête du 437e escadron à Trenton, en Ontario, il y a deux ans, il avait été commandant d’une base canadienne secrète au Proche-Orient, le camp Mirage, près de Dubaï. Il avait également piloté dans le passé l’appareil CC 144 Challenger, utilisé par le gouverneur général et le premier ministre canadien, ainsi que par les membres de la famille royale britannique en visite au Canada.

Pourtant, comme un vulgaire cambrioleur, il s’est laissé piéger par les traces de pneus de son 4×4 dans la neige… Le colonel Williams est accusé du meurtre avec préméditation de Jessica Lloyd, dont le corps a été retrouvé lundi, à Tweed, non loin de Trenton, et de la caporale Marie-France Comeau, trouvée sans vie à son domicile, dans la même région, en novembre 2009. Il est aussi soupçonné d’avoir pénétré par effraction dans deux maisons, en septembre dernier, et d’y avoir violé deux femmes, qui ont été ligotées nues puis photographiées par l’assaillant.

Une carrière passée au peigne fin 

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