Au SGDSN, face aux menaces, c’est pas l’état d’urgence !

20 novembre 2015 — François Cornut-Gentille

Le secrétariat général de la défense et de la sécurité nationale (SGDSN) est un service interministériel rattaché au Premier ministre. De ce service dépendent de nombreuses décisions impactant la sécurité des Français et impliquant plusieurs ministères. Son rattachement à Matignon lui donne une autorité administrative certaine sur les autres services de l’Etat. Pour preuve, le poste de secrétaire général de la défense et de la sécurité nationale est l’un des plus convoités parmi les hauts fonctionnaires.

On est donc en droit d’attendre du SGDSN une certaine réactivité face aux menaces qui pèsent sur la France.

A la suite des attentats de janvier 2015, le renforcement de la surveillance du territoire par l’opération Sentinelle a modifié les missions des armées. Le SGDSN s’est vu confié la réalisation d’un rapport sur le rôle de l’armée dans la lutte antiterroriste sur le sol national. Ce document n’est toujours pas remis. On l’attend pour janvier prochain… On a malheureusement constaté que les menaces, elles, n’attendent pas la nouvelle année.

Jeudi 19 novembre, devant les députés, le premier ministre a déclaré : « Il ne faut aujourd’hui rien exclure. Nous le savons : le risque d’armes chimiques ou bactériologiques existe ». Là encore, le SGDSN est censé être à la manœuvre. Depuis décembre 2012, le SGDSN a dans ses bureaux un avis du Haut Conseil de la santé publique prônant une révision du plan variole. Qu’ fait le SGDSN depuis lors ?

La réponse du ministre de la défense à une question écrite de François Cornut-Gentille est édifiante : le SGDSN se contente de piloter des réunions interministérielles. Les décisions, c’est pour plus tard…

Lorsqu’il y a urgence, les forces de police, de gendarmerie, des armées et des services de secours interviennent immédiatement, agissent sans compter leurs heures. Au SGDSN, point trop n’en faut !

Source: http://www.francois.cornut-gentille.fr/

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