Entretien avec la DPMAT

ce que dit l’officier
ce que dit la DPMAT
ce que pense la DPMAT

– Mes respects, Mon colonel
– Tiens, bonjour DUVAL ! Vous allez l’air en pleine forme.
– Ma parole, il a encore pris du bide !

– Pas DUVAL, Mon colonel, DUPONT.
– Oui, c’est ça, DUPONT.
– Les photos des dossiers sont vraiment merdiques.

– Qu’est-ce qui vous amène ?
– Comme d’hab, avancement et notation.
– Ben en fait, je suis de passage à Paris, alors je suis venu dire un petit bonjour.
– C’est gentil, ça. Ca nous fait toujours plaisir de voir les officiers que nous gérons.
Casse-couilles, comme si je n’avais pas autre chose à faire que de m’occuper des cas sociaux.

– Et puis en même temps, j’ai pensé qu’on pourrait faire un petit point de situation.
– Pourquoi pas ?
– Et c’est parti pour le bureau des pleurs !

– Ben voilà. J’ai rédigé une Fidémut et j’aimerais savoir ce qu’il en est.
– Oui, attendez un instant que je la retrouve… Voilà. Vous avez demandé TARBES, ORANGE, VALENCE et DIEUZE.
– Merde ! Pourvu que je ne l’ai pas balancée au broyeur… Encore une Fidémut inexploitable.

– C’est exact. Après 5 ans au 4 RH, je veux aller dans des régiments qui tournent.
– Bien entendu, c’est tout à fait légitime.
– Tu crois vraiment que c’est un hasard si tu as végété 5 ans dans ce trou ?

– Vous comprenez, l’aventure, les OPEX, les professionnels, les paras, la légion, honneur et patrie,…
– Tout à fait, tout à fait. Vous êtes dynamique, DUPONT, vous recherchez les responsabilités. Mais vous vous doutez bien que ce sont des garnisons très demandées.
– Et la solde ? Ca ne te motive pas, la solde ? Avec ton CV, tu crois vraiment qu’ils vont se battre pour te récupérer ?

– Oui, mais quand j’ai accepté d’aller à METZ, vous m’aviez promis une affectation préférentielle à l’issue.
– C’est exact et vous verrez que, contrairement à ce qu’on raconte, la DPMAT tient ses promesses.
– Les promesses de la DPMAT n’engagent que ceux qui y croient. Non seulement il est con mais, en plus, il est naïf !

– Ah bon. Alors je vais au REC ?
– Pas exactement, mais j’ai un poste important à pourvoir et vous me semblez l’homme de la situation.
– J’ai un poste merdique où tu ne seras pas
trop nuisible.

– Où ça ?
– Il s’agit d’un emploi à haute responsabilité avec une grande autonomie dans un environnement motivant. L’initiative ne vous fait pas peur, DUPONT ?
– T’auras un bureau sans téléphone, dans un préfabriqué en pleine verte, et une 4L de réforme, dans une garnison de la mort. Dans les 2 ans, tu démissionnes et on économise un pécule.

– Au contraire, Mon colonel ! Mais de quoi s’agit-il ?
Voilà. Il me faut impérativement un officier expérimenté pour reprendre en main le service général du camp de SISSONNE.
– Je te donne 6 mois pour sombrer dans l’alcool.

– SISSONNE ??? Euh…
– Bravo, vous avez raison d’accepter. Je savais que le challenge ne vous ferait pas peur.
– Et crac ! Je te la mets profond !

– C’est-à-dire que, vous voyez…
– Ne me remerciez pas. Vous savez, votre bureau d’armes est là pour vous aider. Au revoir, mon petit DUPONT, et n’hésitez pas à repasser nous voir.
– Encore un inapte de casé. Beau travail, j’ai bien mérité un café.

– Au revoir, Mon colonel.

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