Les militaires invités à mieux se pourvoir

Courrier Picard n° 18196 – Jeudi 13 mars :

M.Gondran de Robert, vice président du tribunal de grande instance de Paris, statuant mercredi selon la procédure d’urgence dite de référé, s’est refusé de juger l’affaire opposant l’Association de défense des droits des militaires (Adefdromil) au ministère de la Défense. Se déclarant incompétent, il a invité l’association à se pourvoir devant les juridictions administratives.

Une association « illégale »

Apprenant cette décision, Michel Bavoil, président de l’ADEFDROMIL, a déclaré hier soir que « l’association fera tout pour que ses droits d’association soient reconnus et respectés. Nous serons également au côté des militaires, dont les droits sont bafoués et particulièrement de ceux qui injustement font l’objet d’une chasse aux sorcières, parce qu’ils ont osé adhérer à l’Adefdromil pour que le droit pénètre dans les casernes »

La bataille que l’association a engagée avec le ministère depuis la publication de la note de Philippe Marland, directeur du cabinet civil et militaire de Michèle Alliot-Marie, déclarant « illégale » l’Adefdromil, en raison de son « caractère syndical » n’est donc pas prête de s’achever. Elle risque même de se diriger vers la Cour européenne de justice. C’est en tout cas ce que pronostique la lettre hebdomadaire d’informations stratégiques TTU Europe qui, relatant de son côté l’affaire, croit pouvoir affirmer que « la citation a bousculé le ministère, où l’on en vient à redouter les étapes futures ».

Il est vrai que dans un pays comparable comme l’Allemagne, les droits des militaires sont plus étendus qu’en France.

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