Violences sexuelles : comment s’en remettre ? (Par Dr Charlotte Tourmente)

Les deuxièmes Assises des violences sexuelles se sont tenues les 12 et 13 janvier 2015 et font le point sur des sévices négligés. Sous-évaluées, insuffisamment connues des professionnels de santé et prises en charge, les violences sexuelles toucheraient une femme sur quatre et un homme sur six. Les victimes développent des troubles somatiques et psychologiques souvent invalidants, en l’absence de prise en charge efficace. Est-il possible de guérir de ce traumatisme destructeur, touchant l’intimité dans ce qu’elle a de plus profond ? Quel parcours thérapeutique suivre afin de réconcilier corps et esprit ?

Des violences sexuelles sous-évaluées

Les violences sexuelles (VS) prennent plusieurs formes. Si le viol est sans doute la forme la plus connue et la plus redoutée des femmes, elle est loin d’être la seule et la plus courante. Trop élevée, leur fréquence est pourtant très difficile à estimer : en 2010, « seuls » 10.108 viols et 12.800 harcèlements et agressions sexuelles  étaient recensés par les services de gendarmerie et de police alors qu’un rapport de 2011 de l’Institut national des hautes études de la sécurité et de la justice estimait le nombre de violences en dehors du couple à 286.000, dont 210.000 femmes, et les violences conjugales à 841.000, dont 657.000 femmes.

Une étude européenne réalisée en 2014 avance, elle, un chiffre d’une femme sur trois concernée par les VS.

Etonnamment, les définitions des violences sexuelles ne sont pas les mêmes d’un pays à l’autre et ne disposent pas d’une peine identique. En France, la loi distingue le viol (défini par toute pénétration vaginale, anale ou orale, d’un objet, d’un pénis, d’un doigt,… sous l’effet de la menace, de la contrainte ou de la surprise), des agressions sexuelles, autres que le viol, représentées par les attouchements, exercés avec ou sans violence, sur une personne non consentante ou ne pouvant y consentir en public. Le harcèlement sexuel reposant sur la soumission dans le cadre de rapports hiérarchiques et/ou de dépendance et l’exhibition relèvent aussi de cadres juridiques.

Des caractéristiques mieux connues

Grâce à l’engagement de professionnels de santé impliqués et des victimes, certaines caractéristiques se sont dégagées des témoignages…..

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