Le lien entre le tir de grenade et la mort de Rémi Fraisse n’a pas été établi immédiatement

Le général Denis Favier, directeur général de la gendarmerie, est formel. « En aucun cas », le lien entre le tir de la grenade offensive et la mort de Rémi Fraisse n’avait pu être établi dans la nuit du décès, ni le lendemain des faits.

« Nous avons l’information d’un décès dans le courant de la nuit, mais à aucun moment dans le courant de la nuit il n’a été possible d’imputer ce décès à la grenade », ni « dans la journée de dimanche », a expliqué le militaire sur RTL, corroborant les propos de Bernard Cazeneuve ce jeudi matin sur France Inter.
Selon le général Denis Favier, le ministre de l’Intérieur, a été informé des événements dimanche matin, mais « en aucun cas nous n’avons su dans la journée de dimanche qu’il y avait un lien direct » entre le tir de la grenade et le décès du militant écologiste, insiste-t-il, tout en comprenant « qu’on puisse s’interroger ».

« Il y a concomitance entre le tir de la grenade et le fait de retrouver le corps de Rémi Fraisse au sol. Mais ces munitions qui sont utilisées n’ont jamais occasionné de tels dégâts » et « n’ont jamais eu d’effets comparables à ceux observés sur le corps » de Rémi Fraisse, a précisé le général Favier. « Donc d’autres hypothèses se dessinent » à ce moment-là. « Est-ce que c’est la grenade seule, est-ce que c’est la grenade et autre chose ? » « Nous sommes vraiment dans une démarche de transparence », a assuré le militaire, pour qui, « c’est inconcevable »,  « cela n’aurait aucun sens » pour les gendarmes de vouloir cacher les faits.

Rémi Fraisse, 21 ans, est décédé dans la nuit du 25 au 26 octobre sur le site du barrage de Sivens lors d’affrontements entre opposants au projet et forces de l’ordre.

Source: LaDépêche.fr

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