Qui croire lorsque les versions des faits sont si opposées ? D’un côté, deux légionnaires qui assurent avoir été insultés et ensuite frappés sournoisement dans une rue de Calvi, lors de la nuit du 19 au 20 juin. De l’autre, quatre jeunes Calvais d’environ 20 ans qui jurent ne pas avoir provoqué la bagarre mais seulement répliqué.
Et évidemment, les différents protagonistes de cette affaire, dans laquelle une jeune femme a eu la cheville fracturée, livrent des témoignages bien différents quant aux moments clés de l’altercation.
Premier point : l’origine de la bagarre. Les deux officiers du 2e régiment étranger de parachutistes (2e Rep), ayant depuis déposé plainte à la gendarmerie de Calvi, ont expliqué qu’ils rentraient ce soir-là en compagnie d’une jeune femme. C’est alors qu’ils ont croisé un groupe de quatre jeunes de Calvi accompagné aussi par une jeune femme. À ce moment-là, les deux légionnaires, qui avaient pris « quelques verres » en soirée, disent que des insultes ont été proférées à l’encontre de la jeune dame à leur côté, âgée de la vingtaine, Anglaise, et fille au pair pour un responsable du 2e Rep.
Les jeunes Calvais ont-ils traité la femme de « salope » et les légionnaires de « sales Français », comme le rapportent certains témoignages ? « Pas du tout », assurent deux des jeunes mis en cause. Reconnaissant avoir bu de l’alcool pour fêter un anniversaire, ils affirment que l’origine de l’incident découle d’un quiproquo. Ils avaient blagué, « macagné »(sic) la fille avec eux, et la dame accompagnant les légionnaires aurait pris ces remarques pour elle, expliquent A. Georges et J.-D. Bertoni, respectivement étudiant en master et travailleur, qui étaient accompagnés de J.-C. Amadei et Y. Hemery*, boucher et travailleur en plus d’être pompiers volontaires.
« Une bagarre de gars alcoolisés »
Deuxième point : qui a donné les coups en premier ? Les deux officiers, qui ne sont « pas les typiques têtes brûlées » selon un enquêteur, affirment avoir été frappés en premier, par surprise. Des allégations réfutées par les quatre jeunes Calvais. « Les coups ne sont pas partis de nous. En aucun cas, il n’y a eu d’attaque surprise », assurent-ils.
Selon leur version, les légionnaires sont revenus à leur rencontre après les échanges verbaux. L’un des officiers a cherché la conversation, en déclarant aussi qu’il officiait à l’hôpital de Calvi, tandis que l’un des jeunes Calvais s’était présenté comme pompier volontaire. « Moins ouvert à la conversation » et « plus sanguin », le deuxième légionnaire aurait alors attaqué, déclarent-ils.
Et la bagarre, selon eux, se serait alors déroulée….
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Cette publication a un commentaire
Pour avoir fréquenté Calvi étant en service au sein de cette formation , je dois admettre que les relations avec les jeunes Corses ne sont pas faciles et d’autant plus compliquées que le sentiment d’impunité ressenti par certains agitateurs est important ,c’est valable en Corse mais aussi sur le continent comme au 126 RI à Brive où des événement similaires se sont produits récemment .
L’armée préférant par principe de pas donner de suites judiciaires aux affaires de ce type , quant aux militaires du rang impliqués ,au 2°REP , ils font par principe l’objet d’une sanction interne , une « tradition » destinée à dissuader punitivement quiconque de se retrouver dans une affaire ou de répondre à des provocations .
Ce système présente au moins deux inconvénients : cette tradition étant connue des civils , les légionnaires deviennent des proies faciles ce qui incitent occasionnellement de jeunes indépendantistes désœuvrés à les provoquer sans crainte .
Il est de ce fait devenu très fréquent que des légionnaires isolés soient insultés ,provoqués et parfois violemment agressés .
Cette fois la « chance » fait qu’il s’agit de deux Officiers , on imagine mal que ces deux militaires puissent avoir été tentés de porter atteinte au renom de l’armée en ayant une conduite scandaleuse lorsque l’on connait les sacrifices qu’ils ont consenti pour en arriver là .
La faute est à rechercher du côté de l’institution , toujours prompt à lâcher les siens sur l’autel des bonnes relations avec la municipalité ,les commerçants ,les notables …
Rappelons que bien que les discrimination soient sévèrement sanctionnées dans notre pays , les légionnaires de moins de 5 ans de service qui sont obligés de sortir en uniforme se trouvent refoulés systématiquement de toutes les boites de nuit de Calvi ….
On peut dés lors se poser des questions sur les petits arrangements avec la loi ici ou là ….
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