Harcèlement dans l’armée : «Aucun signalement ne restera sans réponse» (Propos recueillis par Adrien Cadorel)

Alors que plusieurs affaires de harcèlements au sein de l’armée française ont été dernièrement mises à jour, le général Philippe Mazy, directeur des ressources humaines de la Gendarmerie nationale, expose le plan d’action mis en place depuis plusieurs semaines au sein d’une institution elle aussi touchée par certains signalements.

Plusieurs affaires de harcèlement au sein des forces armées ont été révélées récemment, certaines au sein de la gendarmerie. Quel est votre sentiment ?
GENERAL PHILIPPE MAZY. Ce phénomène n’est hélas pas nouveau, mais il est sans aucun doute différemment pris en compte depuis juin dernier, grâce à l’instauration d’un plan d’action ambitieux initié par le directeur général de la gendarmerie, le général Denis Favier. Jusqu’à présent, les affaires étaient le plus souvent traitées à l’échelon régional. L’éparpillement des unités de gendarmerie n’a sans doute pas aidé à ce que les affaires remontent dans les sphères hiérarchiques. Les temps changent et nous travaillons pour qu’une politique nationale apporte des réponses à chaque cas signalé. Face à ces situations de discrimination sous bien des formes, notre volonté est claire: une tolérance zéro vis à vis des auteurs de ces faits.

Que faites-vous pour lutter ?
Gal P.M. – Nous n’avons pas attendu la médiatisation de ces affaires pour établir un plan d’action. Depuis le 1er mars, nous avons instauré le dispositif « Stop Discri », qui est le fruit d’une réflexion menée depuis juin dernier au sein de la gendarmerie. Auparavant, certains cas de harcèlement et de discrimination n’étaient pas portés à notre connaissance, pour différentes raisons : la peur de briser le silence, la pudeur de la victime, une confiance toute relative dans la hiérarchie locale qui peut -dans certains cas- être impliquée. Il nous fallait un outil moderne, réactif et efficace, permettant d’apporter une réponse concrète aux victimes.
Ce dispositif se compose de deux…

Lire la suite de cet article sur le site leparisien.fr en cliquant [ICI]

À lire également