Cauchemars, tremblements irrépressibles ou encore repli sur soi constituent les principaux symptômes du syndrome de stress post-traumatique (SSPT). Certains militaires vont jusqu’à la désertion ou la tentative de suicide pour mettre fin à cette blessure invisible.
Lionel Caillet, médecin chef du service psychiatrie de l’hôpital militaire de Brest, le définit ainsi: «Le sujet a été confronté, par surprise, à la mort d’une personne connue ou inconnue ou à la menace vitale pour lui-même.» Et d’ajouter: «C’est différent du stress aigu qui apparaît les premiers jours. On parle de SSPT lorsque les symptômes apparaissent ou persistent plus d’un mois après l’événement. Cela se manifeste par une reviviscence de l’événement, avec à chaque fois la même charge émotionnelle qu’au moment du drame.»
Confrontés plus que d’autres groupes professionnels à la mort imprévisible, les militaires s’intéressent depuis longtemps à cette question. En 1995, le médecin militaire Louis Croq met en place, à la demande du secrétaire d’État Xavier Emmanuelli, les cellules d’urgence médico-psychologiques (CUMP), qui prennent en charge les victimes d’attentats, d’accidents ou de catastrophes naturelles. Depuis l’électrochoc d’Uzbin, en Afghanistan (en août 2008, dix soldats trouvent la mort et quarante sont, plus tard, victimes d’un effondrement psychique), l’armée de terre a élaboré un plan d’action pour ses hommes. Objectifs: informer, prévenir, soigner et accompagner.
Sas de décompression
Ainsi, depuis 2010, les opex (opérations extérieures) comportent un volet dédié au…
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