Un capitaine de gendarmerie, surnommé « le Chinois », vient d’être renvoyé devant le tribunal correctionnel pour une série de délits qu’il a commis lors de ses passages en Corse et dans le Var.
Les paillotes et les restaurants corses ne réussissent décidément pas aux gendarmes. En 1999, l’incendie de la paillote Chez Francis, provoqué par des militaires, avait été à l’origine d’un des plus gros scandales d’Etat. Là, c’est un établissement réputé de Saint-Florent (Haute-Corse) qui a indirectement causé la perte du capitaine François Levan, ancien chef de l’antenne de Bastia de la section de recherches d’Ajaccio et ancien patron du groupement de Fréjus (Var).
C’est en juin 2008, à peine un an après son départ de l’Ile de Beauté pour prendre la direction du Var, que l’inspection de la gendarmerie nationale se penche sérieusement sur le « cas » Levan. A l’époque, il y a déjà des rumeurs qui courent sur ce capitaine aux méthodes pugnaces mais aussi aux amitiés douteuses et au train de vie peu en rapport avec ses moyens.
Un comportement « bling-bling »
Les enquêteurs s’intéressent d’abord aux nombreuses interventions que le capitaine a réalisées auprès de ses propres collègues en charge de l’affaire de racket au restaurant de Saint-Florent, visant apparemment à protéger des « amis » suspects. Mais les gendarmes qui enquêtent sur leurs collègues ne sont pas au bout de leurs surprises.
Il y a d’abord ces stocks de cannabis saisis et entreposés dans des casernes corses que Levan prétend avoir lui-même incinérés, dans le plus grand secret et sans témoins, en rédigeant des procès-verbaux de destruction parfois antidatés. Plus de cent kilos au total, qui ont peut- être permis au gendarme de se livrer à un business inavouable qu’il aurait poursuivi à son arrivée à Fréjus. Là encore, près de cent autres kilos de haschisch ont disparu de la même façon.
Il y a ensuite la brève séquestration d’un livreur d’une société de téléphonie proche de…
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