Libre expression d’un militaire reconverti

Certains diront que d’un Ministère à l’autre, il n’y a qu’un pas et qu’en dehors de quelques spécificités liées à l’exécution de la mission de service public, il ne doit pas y avoir beaucoup de différences sur le fond dans l’organisation, les méthodes administratives ou le traitement des individus.

 Je souhaite dénoncer les privilèges d’une catégorie de fonctionnaires employés dans l’enseignement supérieur à qui rien ne peut arriver  alors que nos universités s’effondrent dans les classements internationaux.

Alors que depuis des années les militaires sont  »au pain sec et à l’eau »et que l’on ferme des casernes sans compter, j’ai pu me rendre compte à la veille d’un déversement sans précédent de plusieurs millions d’euros dans la rénovation tout azimut des campus d’une académie que l’effort de maîtrise budgétaire des armées  n’était pas commun à  ce ministère .

Même si je ne souhaite pas opposer le monde universitaire à l’armée, il est évident que dans les armées on recherche sans cesse à optimiser les moyens humains et matériels. Si les militaires se remettent sans cesse en question, pourquoi ces fonctionnaires en seraient-ils exemptés ?

Qui peut dire combien de réformes l’armée a subi sans broncher ces vingt dernières années?

Alors que dans l’enseignement supérieur une réforme entraîne durant des mois d’intenses perturbations, il convient de constater que la contrainte  sociale est devenue telle dans ces services que la moindre modification des habitudes de travail, la moindre réorganisation même opérée précautionneusement se heurte inéluctablement à de la contestation .

Cette résistance aux changements propre à ce ministère, est-elle une fatalité ? Le contribuable doit-il une fois pour toute comprendre que  pour autoalimenter cette énorme machine, il faut payer toujours plus d’impôts ?

Par ailleurs, pourquoi tant de fonctionnaires chargés de mettre en œuvre les réformes du gouvernement sont-ils aussi prudents face à la contrainte sociale et pourquoi s’inscrivent-ils systématiquement dans des stratégies d’évitement ?

On peut en effet comprendre leur manque d’empressement à conduire fermement les réformes qui leurs sont demandées en raison des nombreux avantages dont ils  bénéficient.

Dans une Université du Sud de la France, du Directeur de Crous à la secrétaire d’administration scolaire et universitaire de catégorie C, beaucoup de fonctionnaires sont logés  gratuitement par nécessité absolue de service sous réserve d’assurer sur le papier  une petite permanence administrative par mois  !!!

Sachant qu’il s’agit parfois de villas de plus de 100 m2 en plein centre ville occupées par une seule personne, les gendarmes, logés par nécessité absolue de service dans des conditions de confort diverses et variées,  ainsi que les contribuables apprécieront …

                                                                               Caporal Tartanpion  de champs fané

À lire également