Nantes : l’armée de Terre vit par ses réservistes (Dossier : Chantal BOUTRY.)

Depuis le départ de l’armée de Terre de Nantes, en 2010, l’association des sous-officiers de réserve se bat pour maintenir une présence dans le plus grand bassin de recrutement de l’Ouest pour la Défense.

L’association des sous-officiers de réserve (Asor) de Loire-Atlantique, présidée par l’adjudant-chef Georges Hubert depuis 1990, est une unité unique en France. Par sa conception, son organisation et ses activités, essentiellement bénévoles.Il fallait un militaire de réserve atypique, comme l’est l’adjudant-chef Georges Hubert pour imaginer une telle structure : « L’aventure a pris forme avec la loi du 22 octobre 1999. Elle permettait de recruter et de former de jeunes civils avant de les intégrer dans les unités de réserve qui, jusque-là, n’étaient composées que de militaires en retraite. Pendant deux ans, l’idée a germé d’une découverte originale de l’armée. Et, en 2001, on a organisé un parcours spécifique, sur une journée, axée sur le sport, pour permettre à une centaine de jeunes de s’initier aux principaux aspects de la vie militaire. »L’adjudant s’entoure d’une petite poignée de réservistes nantais. Pour recruter, ils participent à tous les forums, aux réunions d’information publiques, aux journées de Défense. Depuis douze ans, ils organisent, pour une centaine de jeunes, de 17 à 25 ans, trois journées par an de sensibilisation au métier de soldat avec lancer de grenade, tyrolienne, descente en rappel, tir, course d’orientation, etc.

Et, depuis le départ de l’armée de Terre de Nantes, soutenue militairement par la base de Défense d’Angers, l’association s’investit davantage avec ses jeunes pour participer aux journées patriotiques nantaises. Ils sont piquets d’honneur, porte-drapeaux ou porteurs de gerbes. Après une formation spécifique, ils participent aussi, ailleurs, aux missions Vigipirate, feux de forêts ou catastrophes naturelles. Avec un bémol, que déplore l’adjudant-chef Hubert : « Ils sont, en majorité, salariés, lycéens ou étudiants. Ils ne peuvent se libérer que le week-end et pendant leurs vacances. »

Mais le président de l’Asor de Loire-Atlantique, forte de 140 membres, veut aller plus loin : « Le bassin de recrutement de l’agglomération de Nantes est tellement important pour la Défense qu’il est impensable qu’il n’y ait plus aucune représentation de l’armée de Terre. Il faudrait que notre association devienne l’ossature d’une unité militaire permanente. » Avec la ténacité et l’abnégation dont il fait preuve depuis tant d’années, l’adjudant-chef Georges Hubert devrait pouvoir obtenir satisfaction ! Parce que l’Asor, c’est transmettre des valeurs, comme servir ses concitoyens en contribuant à la sécurité générale ou en portant secours aux populations. Et, aussi, contribuer au devoir de mémoire.

 

Association des sous-officiers de réserve de Loire-Atlantique, B.P. 20 921, 44 009 Nantes cedex1. Courriel : asor.nantes@free.fr

Dossier : Chantal BOUTRY.
Source:   Ouest-France

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