Défense : les promesses pipées de François Hollande (Par MICHEL COLOMÈS)

En maintenant pour 6 ans le budget des armées, François Hollande évite l’apocalypse annoncée, mais ménage moins les militaires qu’il n’y paraît.

« Bercy dramatise volontairement. Du coup, si on ne perd qu’un bras, Hollande pourra dire qu’il a sauvé l’essentiel. » C’est la réaction prémonitoire de Jacques Gautier, sénateur UMP, vice-président de la commission de la Défense et l’un des parlementaires les plus affûtés sur la chose militaire, après les révélations du Point.fr annonçant une apocalypse budgétaire pour les armées : vente du porte-avions Charles de Gaulle, suppression de trente régiments de l’armée de terre, abandon du gros porteur A400M.

Le président de la République, dans son interview à David Pujadas, lui a donné raison. Et a fait en sorte de calmer les alarmes des militaires, qui en dépit de leur devoir de réserve commençaient à crier « au loup ». Manifestement impressionné par l’efficacité avec laquelle nos soldats ont mis en musique, sur le terrain, au Mali, en quelques heures, la décision politique qu’il avait prise de stopper le danger que les djihadistes faisaient courir au pays, François Hollande, rappelant avec une pointe de coquetterie son titre de chef des armées, s’est voulu rassurant : « Comme nous avons été bien défendus en 2013, nous serons bien défendus en 2014 et dépenserons en 2014 exactement le même montant qu’en 2013. Il faut maintenir », a-t-il précisé d’un ton martial.

Rabot dû à l’inflation

Fausse promesse et demi-vérité ! Car si François Hollande, faisant mine de tordre le bras à Bercy, maintient à son niveau actuel de 31 milliards d’euros le budget de la défense jusqu’à la fin de la loi de programmation militaire, c’est-à-dire jusqu’en 2019, il rabote sérieusement, du fait même de l’inflation, la dotation des armées. Et cela sans réduire ses missions :…

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