Avec la guerre au Mali, quantité de termes abscons occupent les médias. Jean Guisnel vous aide à les décoder et à comprendre les enjeux du conflit.
I comme ISR
Les trois maîtres mots du renseignement opérationnel au Mali sont (en anglais) Intelligence, Surveillance and Reconnaissance (ISR). Cette appellation internationale est celle qu’utilisent les militaires français. Le vocable Intelligence recouvre les moyens clandestins et/ou invisibles de recueil du renseignement. Il s’agit des écoutes des communications de l’adversaire, captées par des moyens qualifiés en français de ROEM (renseignement d’origine électromagnétique) embarqués notamment sur des avions (Awacs, Atlantique 2), mais aussi sur des moyens terrestres sans aucun doute déployés sur le terrain par la brigade de renseignement stationnée à Haguenau. Une autre source de renseignement est dite ROHUM (renseignement d’origine humaine). Elle est collectée auprès de sources humaines sur le terrain par les officiers de renseignements des forces spéciales et de la DRM (Direction du renseignement militaire). Ajoutons-y le ROIM (renseignement d’origine image) fourni par les satellites militaires (Helios) et civils (Pléiades) fonctionnant dans le spectre visible, allemands (SAR-Lupe) et italiens (COSMO-SkyMed) fonctionnant dans le spectre radar, tous les avions et les drones de reconnaissance. Les États-Unis apportent un soutien significatif dans ce domaine.
J comme Jeu de rôle
« La guerre est une affaire trop sérieuse pour être abandonnée aux généraux », avait un jour dit Georges Clemenceau, dont Jean-Yves Le Drian fait actuellement reconstituer le bureau à l’hôtel de Brienne.
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