Fermeture de quatre écoles de la gendarmerie nationale

Les travaux menés dans le cadre de la révision générale des politiques publiques ont montré la nécessité d’adapter le dispositif de formation de la gendarmerie nationale pour moderniser et rationaliser la formation.

Le Premier Ministre a accepté la proposition de Michèle Alliot-Marie, Ministre de l’Intérieur, de l’Outre-mer et des Collectivités Territoriales de regrouper sur quatre centres les formations des gendarmes et donc de fermer les quatre écoles les moins bien adaptées aux évolutions recherchées de la formation à l’été 2009. Les écoles concernées sont celle de Montargis (formation des gendarmes adjoints volontaires) et celles du Mans, de Châtellerault et de Libourne (formation des sous-officiers de gendarmerie).

Le personnel d’encadrement et de soutien de ces écoles bénéficiera de mesures d’accompagnement et d’une gestion personnalisée, qu’il s’agisse des militaires ou du personnel civil de la gendarmerie.

Le devenir des sites concernés va donner lieu à un examen approfondi, en liaison avec les collectivités territoriales, afin qu’ils puissent être adaptés et valorisés, notamment dans le cadre de nouveaux projets de développement économique.

Michèle Alliot-Marie recevra dès la semaine prochaine les élus de chacun des sites concernés pour étudier avec eux les modalités de ces fermetures.

Source: Ministère de l’Intérieur

Note de l’Adefdromil

Le Ministre de la Défense a laissé le soin au Ministre de l’intérieur de décider des restructurations des écoles de gendarmerie dans le cadre de la révision générale des politiques publiques.

Dans la note au Premier Ministre du 25 juillet 2008, le Conseiller pour les affaires Intérieures écrit:

« M.Morin ayant promis à M.Raffarin de sauver Chatellerault, la Gendarmerie proposait de sacrifier Le Mans plutôt que Libourne (Mme Alliot-Marie tient beaucoup à l’école de Libourne, dans la région où elle est élue).

Madame Alliot-Marie a du prendre ombrage de la proposition de la Direction de la Gendarmerie nationale faite uniquement dans le but de lui faire plaisir. En Ministre responsable doté d’un très grand sens de l’Etat elle n’a pas retenu:

–  l’école de Libourne aux bâtiments du XVIIème siècle prestigieux mais exigus et inadaptés;

–  l’école de Châtellerault, qualifiée de vétuste, étroite et peu attractive.

Finalement, elle a opté pour la ville de Châteaulin, considérée dans la note du conseiller pour les affaires intérieures comme peu attractive et isolée mais possédant une importante réserve foncière. Nul doute que nos sous-officiers de gendarmerie y seront instruits au calme et loin des tentations!

 Lire:

Ecole de gendarmerie: les raisons politiques de l’échec

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