PARIS, 21 mai (AFP) – L’association de défense des droits des militaires (ADEFDROMIL) vient d’être créée afin de permettre aux officiers et soldats, qui n’ont pas le droit d’association, de faire entendre leur voix, a annoncé lundi son fondateur, le capitaine Michel Bavoil.
L’ADEFDROMIL veut jouer le rôle d’un syndicat, a déclaré à l’AFP le capitaine Bavoil – qui a quitte l’armée le 7 mai – soulignant qu’il était temps que les militaires en activité puissent disposer d’un moyen de se faire entendre.
« Une trentaine de personnes se sont déjà à ce jour renseignées sur l’ADEFDROMIL », a précisé le capitaine Bavoil, ajoutant que le site internet de l’association (http://adefdromil.free.fr) « avait en quelques jours reçu plus de 300 visites ».
Déposés le 13 avril, les statuts de l’association ont été publiés dans le Journal officiel du 19 mai.
Le ministère de la Défense a annoncé le 4 mai que les représentants des militaires dans les organismes consultatifs de base, jusqu’à présents tirés au sort, seront désignés par un vote à bulletins secrets à partir de cet automne.
Présentant cette mesure, qui entre dans le cadre plus large de la professionnalisation des forces armées, le ministre de la Défense Alain Richard avait balayé comme des « simulacres » les tentatives de syndicalisation des militaires affirmant que pas plus ces derniers que les syndicats n’étaient intéressés.
Le capitaine Bavoil s’était déjà fait connaître en remportant au début de l’année le recours qu’il avait formé en Conseil d’Etat contre la pratique dite du « conditionnalat », selon laquelle un officier est promu à un grade supérieur à condition qu’il quitte l’armée dans les six mois.
