Affaire Raphaël Clin

(Oise Hebdo N°626 mercredi 1er mars 2006)

Pont-Ste-Maxence

Président de l’association de défense des droits des militaires, il réagit sur l’affaire Raphaël Clin

Michel Bavoil dénonce le mutisme des politiques et des associations de lutte contre le racisme

Il est partout. A la télé, à la radio, dans les journaux. Michel Bavoil, Maxipontain à la tête de l’association de défense des droits des militaires (ADEFDROMIL), ne cesse de faire parler de lui. Et pour cause. Il est un des rares à dénoncer le mutisme des politiques et des associations de lutte contre le racisme dans l’affaire Raphaël Clin, éclipsée par la plus médiatique affaire Ilan Halimi.

Le gendarme, de type européen, qui travaillait sur l’île de Saint-Martin, en Guadeloupe, est décédé dimanche 12 février après avoir été renversé par un motard qui s’adonnait à une course illégale. Son agonie, puis sa mort, avait provoqué la liesse des habitants.

"Les politiques ne réagissent que maintenant. Quant aux présidents des associations de défense: la ligue des droits de l’homme, SOS Racisme et le MRAP, ils ne se sont pas exprimés contre ce crime raciste. Pour eux le racisme est sans doute à sens unique. C’est un scandale." dénonce Michel Bavoil, qui leur a donc envoyé une lettre ouverte le 16 février. A ce jour, aucune réponse n’est parvenue au président de l’ADEFDROMIL, qui a également écrit au ministre de la défense Michèle Alliot-Marie.

"Soyez assuré que je suis de près cette douloureuse affaire et que je veillerai à ce que toutes les responsabilités soient recherchées avec la plus grande rigueur", lui répondait-elle dans un courrier en date du 27 février.

Un soulagement partiel pour Michel Bavoil, qui souhaite voir naître une association indépendante de tous lobbies et complètement impartiale en matière de racisme.

C.T.

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