Michèle Alliot-Marie, elle, a réagi

(France Soir Samedi 20 février 2006)

Seule a avoir pris ses responsabilités – dès lors que la presse dénonçait le scandale – Michèle Alliot-Marie par l’intermédiaire du général Guy Parayre, directeur général de la gendarmerie, a adressé jeudi un message aux « militaires de la gendarmerie, métropole et outremer ».
« Je partage, leur dit elle, votre émotion et votre légitime indignation à la suite des événements dramatiques au cours desquels votre camarade le gendarme Raphaël Clin a perdu la vie, victime du devoir. (…) Ce drame ne restera pas impuni. »
La ministre de la Défense leur a annoncé des mesures de nature à permettre aux gendarmes d’exercer leurs missions « dans les conditions les plus favorables eu égard au contexte délicat » qu’ils connaissent : « Transformation de peloton de surveillance en peloton d’intervention du groupement des pelotons mobiles, création d’un centre opérationnel de la gendarmerie et d’une antenne permanente de la brigade de prévention de la délinquance juvénile. En outre, a précisé la ministre, j’ai demandé que les familles logées à l’extérieur de la caserne de Marigot soient rassemblées sur un site unique et que leur sécurité soit pleinement assurée. » MAM a annoncé qu’elle rencontrera prochainement les gendarmes de Saint Martin où elle sera précédée début mars par le général Parayre.
Hier François Baroin, ministre de l’Outremer se manifestait à son tour, demandant au préfet de réunir les commandants des quinze unités de gendarmerie de Guadeloupe. Actuellement à la Réunion, il a indiqué qu’il se rendrait à Saint-Martin, dès que le Chickungunya lui laisserait un peu de répit.

P. B.

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